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Être délégué eco-responsable

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Les délégués eco-reponsables se sont réunis du 25 au 27 novembre au Lycée des Sardières à Bourg-en-Bresse. Rencontre avec Pierre-Jean, l'un d'entre eux.

Pierre-Jean – BTSA ouvrier paysagiste – CFA Ecully
Délégué eco responsable


Qu'est ce c'est qu'être délégué ecoresponsable ?
C'est prendre l'initiative pour les autres, être un porte-parole au niveau régional, et national si on peut. C'est prendre à la fois des initiatives dans le lycée, et autour, avoir envie d'apporter aux autres personnes une autre façon de voir les choses pour l'avenir.

Comment ça se passe ?
Si, par exemple, à la cantine, on voit qu'il y a une trop grosse consommation de pain, ça peut arriver qu'on nous en parle vu qu'on est écodélégués.
On va alors essayer de faire parvenir les informations, ou peut-être faire une pesée, pour regarder les consommations, voir si on arrive à réduire le gaspillage. On peut essayer de gérer dans la vie du lycée, certains petits soucis. Donc si on peut réduire cette consommation, on enclenche le pas vers l'éco-responsabilité pour tout le monde.
Après c'est vrai que pour certains, l'idée d'être écoresponsables, au départ ils prennent pas ça au sérieux. Et après, au fur et à mesure qu'on leur explique, ils arrivent a comprendre certaines choses, et là on peut commencer à changer les choses petit à petit.

Et pourquoi es-tu devenu écodélégué ?
C'est volontaire. En venant de la campagne, on a toujours cette idée de jardin qu'on cultive soi-même, de se débrouiller. C'est vrai que l'idée d'en faire profiter les autres, c'était déjà une pratique personnelle qui était réjouissante. Pas seulement en faire profiter une personne ou un groupe, mais si on peut en faire profiter tout le monde, c'est le meilleur qui puisse nous arriver.
Dans mon ancien lycée on avait déjà beaucoup d'initiatives sur le compostage, le tri des déchets. Même sur les chantiers, on triait tout et ce compost était réinjecté dans des serres. Donc ça faisait une boucle.
L'initiative je l'avais avant, et au fil des années, ça s'est développé. Le plaisir d'être écoresponsable, ça se développe.

Parce que c'est un plaisir alors ?
Apporter des gestes qu'on peut mettre en place tous les jours et que tout le monde puisse en profiter, c'est un plaisir, oui.

T'as vu des choses évoluer chez tes collègues ?

Sur des petits détails … On voit quand on est fumeur, les mégot atterrissent souvent par terre. Au bout d'un moment, si on dit « à la place de le jeter par terre, à 30 cm, tu peux le mettre dans une boite ». Au bout d'un moment tout le monde va le mettre dans la boite. Et celui qui va le mettre à côté va sortir un petit peu du lot, et va avoir tendance à aller le ramasser et à le mettre dans cette boite. C'est un phénomène un peu de masse qui fait qu'on peut faire bouger les choses comme ça.

De manière collective de toute façon ?
Il faut que ce soit collectif sinon on ne peut pas avancer. Si on est tout seul pour lancer une idée, on ne va pas bien loin. Que si on est un groupe et qu'on est motivé, justement, on fait avancer les choses.

Et vous êtes nombreux comme délégués écoresponsables dans votre lycée ?
En tout on est quatre. Et on est tous ici aujourd'hui (au Rencontres nationales des écoresponsables ndlr) pour, quand on va rentrer dans notre lycée, faire profiter aux autres de ce qu'on a appris.

Parlons des rencontres. Quel est pour toi l'intérêt de ces rencontres ?
L'intérêt c'est qu'on puisse tous se mettre en commun et essayer de trouver des idées à mettre en place pour l'avenir. Par la réflexion en groupe, on arrive a des petites idées qui, mises bout à bout, lancent la marche vers une responsabilité de tous, à faire le tri ou à voir la vie différemment.

Tu as pu récupérer ou faire émerger des idées aujourd'hui ?
On a pu mettre des idées en commun, on en a retiré des grandes lignes. C'est vrai que ces idées n'ont pas été mises sur le devant de la scène lors de la rencontre (avec le Ministre de l'agriculture, ndlr), c'est bien dommage. On aimerait bien les faire parvenir un peu plus haut. Là ça passe un petit peu à la trappe.
On avait mis en commun des idées et y'en avait une qui était ressortie : mêler le coté scientifique à des recherches de projets professionnels dans les établissements. Par exemple, monsieur le ministre parlait de méthanisation. Ça serait bien qu'à l'avenir quelques élèves l'aient en projet professionnel. En BTS ou dans des filières bac pro : qu'ils s'amusent à faire des maquettes, qu'ils prennent la chose au sérieux et qu'ils puissent le faire installer dans leur établissement pour qu'on aie vraiment une démarche de responsabilité de la part des élèves, de la part de l'administration et des personnels. Et c'est sur que là on arrivera vraiment à changer la donne.

Et vous avez envisagé des moyens de les faire parvenir plus haut ?
Comme le disait M. le Ministre, il va falloir prendre des initiatives personnelles pour les faire monter plus haut. Par la suite, essayer de monter un groupe ou, dans mon futur métier, essayer d'inclure ça directement pour continuer dans cette lancée.

Tu envisages déjà ton futur métier en lien avec l'environnement ?
Je l'envisage du fait que je suis très intéressé par tout ce qui est toiture et
murs végétaux. Je voudrais bien lancer cette idée de réintégrer le jardin qui est un petit peu oublié en ville, et de le refaire découvrir sous forme de petite scène ou sous forme de toiture. C'est ré-apporter le plaisir à ceux qui ne peuvent pas l'avoir. Ceux qui sont en ville dans un appartement, il ne peuvent pas avoir de jardin. Mais si on leur met à disposition un bout de jardin pour leur expliquer comment ça pousse et quand les récolter, ils réapprennent les gestes simples, qu'on a quasiment tous oubliés, même si certains ont quelques bases. Le fait d'avoir à mettre les mains dans la terre, responsabilise au fur et à mesure. En plus, ça pourrait nous permettre d'économiser un petit peu d'énergie par rapport à tout ce qui est étanchéité des bâtiments, isolation, etc.
Donc oui, j'ai cette optique là, pour plus tard, de l'inclure dans mon futur métier.

Entre la situation actuelle et ce qui s'est dit pendant ces journées, t'es plutôt optimiste sur l'avenir ?
Optimiste oui, en sachant qu'il va falloir faire un grand effort et lancer l'effet d'écologie un peu plus que ce qui a été dit. Sur le principe, on nous a expliqué certaines bases. Mais pour porter l'idée plus haut, il faut vraiment s'investir.

Pour en savoir plus sur les rencontres, consultez l'Echo Responsable réalisé par les lycéennes de la Sardières avec Globules pendant les rencontres.

Témoignage EDD Délégués

Jeunes pousses à la maison de retraite

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Des élèves de terminale Vente horticole du Lycée de Montravel ont offert leur temps, leurs compétences et quelques plantes aux résidents d'une maison de retraite. Retour sur cette expérience avec Anaïs et Sarah.

Quel est ce projet ?
Dans le cadre de notre BAC, on a du passer un Module d'Adaptation Professionnel. C'est un projet qu'on doit construire avec toute une classe. On avait le choix de travailler avec des enfants ou des personnes âgées. Pour innover on a voulu travailler avec des personnes âgées, sachant que ce sont des personnes qui sont seules en général ou qui ne vont pas très bien. Les enfants ont des animations beaucoup plus souvent.
Qu'est ce que vous avez fait avec eux ?
Déjà on est allé les rencontrer pour leur expliquer le projet pour savoir si ça leur convenait ou pas et on leur a proposé de faire un carré potager avec plutôt des plantes aromatiques : plutôt des fleurs et des plants aromatiques, pas vraiment des plants potagers . Et le deuxième projet c'était de faire une composition pour Pâques.
Ils ont accepté facilement ?
Oui, il y a avait des personnes du lycée qui avaient des grands-parents dans la maison de retraite. Et la responsable des animations avait sa fille à Montravel, en production.
Comment vous vous répartissiez les activités avec eux ?
On a fait deux groupes : un groupe qui faisait les compositions pour Pâques, et un autre groupe qui faisait les carrés potagers. Donc ça, c'est la responsable d'animation qui a fait les groupes par avance, par rapport à leur mobilité leurs envies aussi. Pour les compositions, il y avait un élève avec une personne âgée qui lui montrait et l'aidait à le faire. Parce qu'ils avaient quand même besoin d'aide pour le réaliser. Et il y avait un autre groupe avec le carré potager. C'est un carré potager qu'on a monté en avance, après on leur a fait mettre la terre dans le carré, on leur a un peu expliqué le rôle des plantes, ce qu'ils pouvaient faire avec, si c'était comestible, la senteur, culinairement ce qu'ils pouvaient faire avec. On leur a montré comment on plantait et après on les a laissé faire, c'est vraiment eux qui faisaient et nous qui les encadrions, en discutant pour créer un peu des liens.
Ça vous a plu ?
Oui, énormément ! On a pris toute l'après-midi pour faire ça. Et ensuite sur la fin on avait organisé un goûter, et même des jeux avec une chanson pour terminer ça d'une manière assez sympa. Ils ont beaucoup aimé. On a eu un très bon échange, un très bon accueil, donc c'était très agréable.
Qu'est ce que vous en retenez ?
On a appris des choses d'eux et inversement. Malgré les différences d'âge ça s'est super bien passé. On a fait connaissance, on a créé des liens. C'était vraiment super, c'était une expérience qu'on refera avec plaisir. C'était pas pareil que de travailler avec des enfants parce que c'était des personnes qui étaient vraiment âgées, ils étaient très peu mobiles. Donc il fallait être très très patient avec eux. Et d'un côté c'était quand même un challenge parce qu'il fallait des fois répéter beaucoup. Il y a quelqu'un dans la classe il a du répéter au moins une trentaine de fois la même chose à une dame tout en restant patient.
« Malgré la différence d'âge », vous craigniez cette différence ?
C'est surtout que l'ambiance d'une maison de retraite ça fait un peu hospitalier, puis c'est vraiment des gens âgés qui sont des fois en fin de vie et du coup ça peut choquer. Il y en a pour qui ça peut rappeler des souvenirs parfois un peu douloureux. Mais ça nous a permis de faire un échange, et de leur donner une animation, changer un peu leur quotidien.
Vous ne regrettez pas d'avoir été voir les aînés ?
Non, on a préféré aller voir des personnes âgées que des enfants.

Pour en savoir plus, retrouvez le compte-rendu réalisé par les lycéens eux-mêmes.

Témoignage EDD
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