Acteurs de l'éducation
Acteurs de l'éducation
cache/bf_imagevignette_imageactutransimooc-hg-ec2_vignette_230_230.pngAccompagné par l'équipe de Transapi, des lycéens issus de différents établissements de région parisienne ont relevé un sacré défi : construire un MOOC avec l'objectif de permettre à leurs camarades de 3ème de réviser différemment le programme d'histoire géo du brevet!
Alors d'abord, c'est quoi un MOOC ? En anglais « Massive Open Online Course » est un cours ouvert et accessible sur le web. Les participants s'inscrivent et suivent le programme proposé à distance par le biais d'internet et pour une durée variable.
C'est sur cette base que Transimooc est devenu le 1er MOOC crée par et pour les jeunes permettant de « s'amuser en apprenant, vérifier qu'on est prêt pour le Brevet, et trouver des jeux pour réviser si on est pas (encore) (tout à fait) au point ! »
Proposé sur 5 semaines et ouvert entre mai et juin dernier, le programme d'histoire géo a été revisité offrant, sur la forme, une alternance entre vidéos, quizz, graphiques, sessions twitter, discussions sur des forum.. Le mot d'ordre est clair : devenir acteur de son apprentissage !
Transimooc a réuni plus de 700 inscrits, et nous espérons pouvoir partager bientôt avec vous quelques retours de participants.
Le projet a grâce au soutien de la fondation orange et toutes les infos complémentaires sont ici.
Adolessentimental
Adolessentimental
cache/bf_imageadolessentimental_vignette_230_230.jpgComment parler d'amour? En parlant de soi. Les secondes SAPAT du Lycée Agricole du Val de Seille partagent leurs émotions avec nous dans une superbe vidéo : "Adolessentimental".
En réponse à l'appel à projet "Un Peu, beaucoup, à la Folie, Passionnément, Plus du tout !" de RESEDA, cette classe s'est lancée dans ce projet artistique. L'amour, ils en ont parlé toute l'année : en éducation socioculturelle, en travaillant sur l'identification et la gestion des émotions, en français avec l'étude de textes choisis, mais aussi avec l’infirmière et une intervention du CIDDSIT.
Cette réflexion s'est concrétisée dans des ateliers de création : animation, vidéo, son, et origami. Pour un résultat fort et émouvant. Jugez plutôt :
Adolessentimental from CAP Nomade on Vimeo.
RESEDA ÉmotionsAujourd'hui, La Fourmi est au taquet.
Aujourd'hui, La Fourmi est au taquet.
cache/bf_imagefourmis_vignette_230_230.jpgLa Fourmi est parmi vous. Elle donne, le jour, des cours en lycée agricole ; elle retranscrit, la nuit, ce qu'elle a observé la journée. La Fourmi, est-ce l'un de vos professeurs...? La Fourmi se glisse dans les couloirs et les salles de votre lycée, d'où elle vous observe grandir, apprendre, vous ennuyer, mûrir, attendre, vous émouvoir, découvrir, vous amuser, traîner des pieds, désirer, vivre, sur les montagnes russes de votre adolescence.
Elle s'est levée trois fois cette nuit. Vous aussi, peut-être.
La première fois, à 1h30, La Fourmi est allée vérifier qu'elle n'avait pas perdu les clefs du lycée. Au même instant, vous vous tourniez et retourniez dans votre lit, ruminant l'ordre maternel de reprendre peu à peu le rythme de l'année scolaire. La Fourmi s'est recouchée, rassurée. Pas vous.
La deuxième fois, à 2h50, La Fourmi a été prise d'un doute sur la précision de son introduction à l'introduction de son cours de philosophie en Terminale STAV. Ne pas trop parler, ne pas se perdre dans les détails, ne pas les perdre, eux, insérer une anecdote, ne pas leur donner envie de sortir leur portable pour esquiver les efforts exigés par La Fourmi, être claire, synthétique, souriante, amusante, vive, vivante. Vous n'avez toujours pas, de votre côté, fermé les yeux ; vous avez déjà envoyé trois tweet pour manifester à l'ensemble du monde entier, soleil, lune et Pluton compris, votre dégoût de savoir votre belle vie finie. Le retour au lycée, avec les contraintes de l'internat, à l'horizon, juste devant, mardi prochain. Personne ne vous a répondu. Forcément, il est 2h50 du matin.
La troisième fois, La Fourmi, qui s'était rendormie, se réveille en sursaut, angoissée : elle vient de cauchemarder.
Elle, seule, ouvrant la bouche en vain dans un brouhaha si dense qu'on ne percevrait même pas s'il est question de vos vacances ; elle, seule, en équilibre instable sur son estrade, et le sol s'ouvrirait sous ses pieds, pour, au milieu du vacarme de l'indifférence, l'engloutir, sans un regard vers elle, seule, qui s'exténuerait à expliquer qu'elle a un projet pour vous, vous peu concernés, ce qui l'isolerait d'autant, elle, La Fourmi, petite et seule, pas même rehaussée par son estrade. « Prenez une feuille ! », hurle-t-elle, désespérée de son impuissance et réveillant ainsi, à 4h du matin, l'ensemble de son quartier. Vous, enfin, dormez à poings fermés.
La Fourmi a hâte de vous retrouver.
Aujourd'hui, La Fourmi est cinéphile.
Aujourd'hui, La Fourmi est cinéphile.
cache/bf_imagefourmis_vignette_230_230.jpgLa Fourmi est parmi vous. Elle donne, le jour, des cours en lycée agricole ; elle retranscrit, la nuit, ce qu'elle a observé la journée. La Fourmi, est-ce l'un de vos professeurs...? La Fourmi se glisse dans les couloirs et les salles de votre lycée, d'où elle vous observe grandir, apprendre, vous ennuyer, mûrir, attendre, vous émouvoir, découvrir, vous amuser, traîner des pieds, désirer, vivre, sur les montagnes russes de votre adolescence.
Au moment des révisions, le lycée semble fantomatique sans les courses dans les couloirs, les cris, les couples derrière les colonnes...
- Les bâtiments se font soudain ternes.
- Se croisent, presque sans se voir, quatre groupes bien distincts : groupes de jury extérieurs perdus à la recherche de la machine à café ; groupes de candidats à des examens compulsant fébrilement fiches, cartes d'identité, listes de noms ; secrétaires affairées et débordées qui crient "bonjour'ourmipasl'temps'jourdhuipourlecafé" de l'autre bout du couloir avec gestes expressifs en direction de la première montre qui passe ; et les élèves de S dans la ligne droite vers le bac, mimant avec beaucoup d'adresse la scène finale d'A bout de souffle...
La Fourmi se met sur le côté pour les laisser passer.
La fourmi Vidéo
Aujourd'hui, La Fourmi est observée au microscope
Aujourd'hui, La Fourmi est observée au microscope
cache/bf_imageblaise-pascal_vignette_230_230.jpgLa Fourmi est parmi vous. Elle donne, le jour, des cours en lycée agricole ; elle retranscrit, la nuit, ce qu'elle a observé la journée. La Fourmi, est-ce l'un de vos professeurs...?
La Fourmi se glisse dans les couloirs et les salles de votre lycée, d'où elle vous observe grandir, apprendre, vous ennuyer, mûrir, attendre, vous émouvoir, découvrir, vous amuser, traîner des pieds, désirer, vivre, sur les montagnes russes de votre adolescence.
Aujourd'hui, La Fourmi est observée au microscope.
- Janvier. Il neige, il fait froid.
- De retour de l'exploitation, on se réchauffe peu à peu.
- La classe est silencieuse et paisible. Chacun est penché sur son livre. Une coccinelle n'oserait pas voler dans cette ambiance feutrée d'apaisante attention.
- On prend le temps de bien comprendre le sens des mots.
- La Fourmi se promène dans les rangs. Tout le monde semble avoir saisi que les personnages parlent de liberté. C'est bien. C'est fondamental.
- Commençant à élaborer intérieurement la discussion existentielle sur laquelle déboucher, La Fourmi ouvre la bouche pour esquisser une question... quand son souffle même est interrompu par une exclamation, surprise et insolente à la fois, retentissant dans le silence :
- "hé, vu d'ici, de dessous, le pull de la prof qui vient de passer, avec ses franges, on dirait vraiment le tapis de mon salon !"
- Tout est question de point de vue, soupire La Fourmi face au jugement sans appel porté sur son pull péruvien en authentique poil de lama de la Cordillère des Andes.
« Une ville, une campagne, de loin est une ville ou une campagne. Mais à mesure qu'on s'en approche, ce sont des maisons, des arbres, des tuiles, des fenêtres, des herbes, des fourmis, des jambes de fourmis à l'infini. »
- La Fourmi aime citer Blaise Pascal en contrepoint des vaches qui meuglent.
Aujourd'hui, La Fourmi est touchée coulée
Aujourd'hui, La Fourmi est touchée coulée
cache/AujourdHuiLaFourmiEstToucheeCoulee_fourmi_vignette_230_230.jpgLa Fourmi est parmi vous. Elle donne, le jour, des cours en lycée agricole ; elle retranscrit, la nuit, ce qu'elle a observé la journée. La Fourmi, est-ce l'un de vos professeurs...? La Fourmi se glisse dans les couloirs et les salles de votre lycée, d'où elle vous observe grandir, apprendre, vous ennuyer, mûrir, attendre, vous émouvoir, découvrir, vous amuser, traîner des pieds, désirer, vivre, sur les montagnes russes de votre adolescence.
La Fourmi leur a dit de ne pas hésiter à passer dans sa classe pour faire de la publicité et attirer des jeunes lycéens à leur spectacle "Gaston Couté".
Les deux étudiantes d'ACSE ont choisi les Secondes Professionnelles Production Animale. Quand La Fourmi leur a demandé pourquoi, elles ont répondu se sentir concernées par ces jeunes-là, qu'elles étaient eux il y a quelques années, que le spectacle aborde leur monde, leur histoire, leur passé, dont elles voudraient les aider à s'emparer. Par la poésie.
La Fourmi leur a souri.
Elle a préparé leur venue, avec une séquence sur le poème ciblée : deux textes de chansons, des discussions sur le lien et la différence entre l'oralité et l'écriture, l'analyse des termes mélioratifs pour décrire le monde agricole... la lutte contre la misère dans les campagnes au dix-neuvième ; allons vérifier chez Verhaeren, On ne rencontre, au loin, qu'enclos rapiécés / Et chemins noirs de houille et de scories / Et squelettes de métairies / Et trains coupant soudain...
Les étudiantes toquent à la porte, à la minute précise qui a été fixée, juste après l'appel. La Fourmi leur laisse tout son espace (et au passage, intercepte négligemment une grille de bataille navale tout juste amorcée) : l'estrade, les stylos à tableau blanc, le bureau, le dictionnaire sur le devant.
En face, des élèves en attente, interloqués admiratifs, à mi-chemin entre deux attitudes : mouler son corps sur la chaise pour s'y balancer ; ou se redresser, se faire attentif, réceptif, surpris, accepter d'être touché. Désir de sourire pour se moquer, dans ce groupe peu solidaire dont le liant se tisse maladroitement en s'opposant à tout ce qui se hisse sur l'estrade ; et, en même temps, sans qu'aucun ne l'avoue, désir de se laisser emporter par la poésie de ces deux étudiantes qui, courageuses, sortent la guitare et se mettent à leur chanter, Je suis parti sans savoir où / Comme une graine qu'un vent fou / Enlève et transporte : / A la ville où je suis allé / J'ai langui comme un brin de blé / Dans la friche morte [...] / Je reviens, ayant rejeté / Mes noirs tourments de révolté / Mes haines de Jacques.
La Fourmi écoute planer ce délicat silence que deux étudiantes généreuses ont su créer.
Aujourd'hui, La Fourmi noue de solides amitiés interministérielles.
Aujourd'hui, La Fourmi noue de solides amitiés interministérielles.
cache/bf_imagefourmis_vignette_230_230.jpgLa Fourmi est parmi vous. Elle donne, le jour, des cours en lycée agricole ; elle retranscrit, la nuit, ce qu'elle a observé la journée. La Fourmi, est-ce l'un de vos professeurs...? La Fourmi se glisse dans les couloirs et les salles de votre lycée, d'où elle vous observe grandir, apprendre, vous ennuyer, mûrir, attendre, vous émouvoir, découvrir, vous amuser, traîner des pieds, désirer, vivre, sur les montagnes russes de votre adolescence.
- Elle est dans la file de la cantine derrière des professeurs de l'Education Nationale qui viennent de défendre un beau projet mené en Première, lors d'une rencontre régionale de lutte contre les discriminations. Dans la queue, en prenant son plateau, La Fourmi se dit que ça lui plaît, ces moments de partage d'expérience, avec des collègues qui ont la même façon qu'elle d'exercer leur métier : dans une naïveté sereine.
- « Excellent ! C'est une première pour nous ! », s'exclament les représentantes de l'Autre Ministère en saisissant avec extase la moitié de pamplemousse qu'on leur donne en entrée : « tu en as, de la chance, de manger au quotidien la production du lycée même ! Tout fait sur place ! Tu peux voir pousser, sous les fenêtres de ta salle de classe, ce que tu viendras manger ici le midi. Quel luxe... »
- La Fourmi hausse un sourcil, et se tourne vers les fenêtres du réfectoire.
- Quand on regarde au-dehors, on voit une pelouse. Des barrières en bois devant l'herbe. Des feuilles, des manuels étalés et mouillés par la rosée, des trousses agonisantes, d'innombrables avions de papier avec, parfois, une cocotte ou un bateau égarés sur le chemin. On ne distingue presque plus les cailloux de l'allée tant ils sont recouverts d'objets jetés par les fenêtres. Développement durable, protection de la nature, respect de l'environnement.
- Derrière les barrières, des vaches.
- Marguerite N°1, Marguerite N°2, Marguerite N°3, Marguerite N°4, Marguerite N°5... Marguerite N°65.
- Elles broutent. De temps à autre, elles relèvent la tête, semblent nous regarder. Ponctuent d'un Meuh bien senti l'analyse d'un Descartes assez complexe.
- La Fourmi se figure, l'espace d'un instant, l'émeute qu'on déclencherait assurément, en servant au self de la langue et du foie de Marguerite. Les élèves vêtus de noir, des fichus sur la tête, dans un assourdissant « youyou » de deuil et de désespoir ; les cuillers réquisitionnées pour taper sur des couvercles de poubelles ; la procession du hall au self, lente, au pas de foule, encadrant la dépouille ; les tracteurs en berne, les bras croisés en signe de boycott dans les ateliers, devant les moteurs, abandonnés aux profs en chômage technique ; les pneus hissés jusqu'aux cuisines mêmes afin d'y être brûlés...
- Pendant que La Fourmi regarde par la fenêtre en imaginant ces funérailles bovines et les réactions en chaîne, la file de la cantine avance et ses collègues de l'autre lycée se retournent à nouveau pour lui confier :
- «- Ce qui m'étonne, quand même, c'est que tes élèves ressemblent aux nôtres.
- C'est vrai, ça : je ne les imaginais pas comme ça, les jeunes de lycée agricole. Celui-là, par exemple, qui nous a ouvert la porte : vachement poli ! Et déjà trois qui te demandent si c'est pour demain, la dissertation sur la poésie !? Je les voyais plus... euh...enfin...moins...»
- La Fourmi soupire.
Aujourd'hui, La Fourmi peint
Aujourd'hui, La Fourmi peint
cache/bf_imagefourmis_vignette_230_230.jpgLa Fourmi est parmi vous. Elle donne, le jour, des cours en lycée agricole ; elle retranscrit, la nuit, ce qu'elle a observé la journée. La Fourmi, est-ce l'un de vos professeurs...? La Fourmi se glisse dans les couloirs et les salles de votre lycée, d'où elle vous observe grandir, apprendre, vous ennuyer, mûrir, attendre, vous émouvoir, découvrir, vous amuser, traîner des pieds, désirer, vivre, sur les montagnes russes de votre adolescence.
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- Balzac faisait des descriptions de Paris qui ressemblaient à des peintures. La Fourmi, elle, dispose ses élèves en tableau.
- La salle est d'un seyant saumon, lumineux.
- On s'installe au milieu. On pousse les tables, les sacs à dos ; on jette les kleenex qui traînent. Celui qui joue le Roi ordonne à ses gardes de monter une chaise en formica en guise de trône. Les deux élèves s'exécutent. On ne dit pas non à Salomon. Il s'investit tant dans son rôle que même lorsqu'il monte sur la table de classe, beige à piliers scolaires, il semble hiératique. Les gestes des mains, avec les index vers le haut, vers le bas, le dos droit : il se rapproche le plus possible de ce que lui décrit un metteur en scène improvisé, le nez dans son manuel de philo.
- « La ruse va-t-elle fonctionner pour connaître la vraie mère ? », s'interroge Salomon d'une voix claire. La Fourmi tape la réplique.
- L'un des deux gardes sort son peigne noir. Il le passe langoureusement dans ses cheveux.
- Salomon s'écrie : « à vous, les mères ! »
- On ne dit pas non à Salomon. Deux filles entrent sur notre scène improvisée au centre de cette salle de classe rose saumon, pour se mettre en place. L'une d'entre elles chute : l'enfant mort qu'elle est censée porter sur ses genoux, trop lourd, la fait basculer en arrière. L’enfant et elle échangent leurs rôles.
- « Je ne peux pas regarder ça ! », hurle l'Observatrice du Jugement de Salomon. La Fourmi tape. Bien penser leur demander de tout remettre en place avant de sortir, rumine-t-elle : ça ne fait pas sérieux, les chaises sur les tables et les bureaux en vrac dans un coin.
- Le garde, indifférent, passe inlassablement son peigne noir dans ses cheveux.
- « Je veux faire l'enfant aussi ! » réclame une voix. On en cherche donc un deuxième dans le tableau du XVIIème, qu'on trouve, dans un coin, en jaune poussin.
- Positions.
- Le premier garde se peigne ; l'autre baille.
- Pendant ce temps, le barbu du fond philosophe : « cet homme est vraiment subtil. Par son action, il va amener la vérité ».
- Il hésite : l'arrêt méditatif, avant ou après « subtil » ? La Fourmi, secrétaire, essaie les deux en alternant la ponctuation au rétro-projecteur. On se décide. C'est l'intonation qui fera ressortir l'adjectif que le Barbu du Fond est fier d'avoir trouvé.
- La Fourmi aime quand ils osent.
- On a encore deux gardes à placer, qui s’avancent l'un et l'autre. Justifiez votre désaccord. Si la conscience morale de l'un s'oppose au sens de l'obéissance de l'autre, profitons-en alors pour distinguer le légal et le légitime, risque la Fourmi qui n'en manque pas une pour essayer de glisser deux notions du programme. Certes, certes, font les deux gardes dont l'un recoiffe l'autre. On leur jette un poupon qu'on a déniché au fond d'une loge de théâtre. Le garde brandit son peigne... Arrêt sur image. "Celle-ci est la vraie mère. Et voici ma Justice."
La Fourmi aime les musées.
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Retrouvezl'intégralité du texte de cette scène. La fourmi Photo
Aujourd'hui, La Fourmi se met sur la photo
Aujourd'hui, La Fourmi se met sur la photo
cache/bf_imagefourmis_vignette_230_230.jpgLa Fourmi est parmi vous. Elle donne, le jour, des cours en lycée agricole ; elle retranscrit,
la nuit, ce qu'elle a observé la journée. La Fourmi, est-ce l'un de vos professeurs...? La Fourmi se glisse dans les couloirs et les salles de votre lycée, d'où elle vous observe grandir, apprendre, vous ennuyer, mûrir, attendre, vous émouvoir, découvrir, vous amuser, traîner des pieds, désirer, vivre, sur les montagnes russes de votre adolescence.
- Plutôt satisfaite de son envolée lyrique sur le lien entre musique et poésie, ce matin. Concentrée, réjouie, La Fourmi se hâte de pointer le doigt levé, qui va, c'est certain, livrer à l'ensemble du groupe une pensée profonde et des connaissances fondamentales. Seulement, c'est le Gardien du Temps qui a demandé la parole : « Madame ! Notre photo de classe est à 9h30 : c'est l'heure. » Le réel, le réel monotone et ritualisé, se rappelle à nous et nous rappelle à l'ordre...
- Le couloir sent la peinture, le détergent, la poussière chaude. La Fourmi se dirige tout droit, au hasard, vers la sortie. On verra bien des bancs, une ardoise blanche avec l'année, le nom de la classe, et le photographe, derrière son trépied. « Ne bougez plus : souriez ! »
- Il apparaît rapidement, à l'entrée de l'amphithéâtre, anxieux et débraillé, mal rasé, nous demandant si nous ne serions pas, enfin, la bac-proyeux qu'il attend depuis une demi-heure. « La bac pro quoi ? », s'étonne La Fourmi en annonçant son groupe de S enregistré à 9h30 sur le planning qu'il a sous les yeux. Mais la réponse ne plaît pas : le photographe hausse les épaules, bougonne, nous ordonne d'attendre.
- Un groupe d'étudiants descend à la queue leu-leu, rangés par ordre alphabétique. La Fourmi en profite pour prendre des nouvelles de ceux qui sont partis, féliciter ceux qui ont réussi, encourager ceux qui persistent à rester au lycée. Elle patiente, le temps d'une trentaine de flashs, patiente, le temps que notre tour vienne, patiente, tandis que le Gardien du Bon Goût fait passer un peigne dans les rangs en intimant à chacun de bien se recoiffer.
- La Gardienne du Troupeau, voisine du Gardien du Temps, un strapontin juste derrière le Gardien du Bon Goût, a déjà rangé ses congénères par ordre alphabétique. Cela devrait satisfaire le photographe, pense La Fourmi, qui le trouve bien nerveux de bon matin, elle plutôt assoupie, les bras ballants, dans l'allée, un peu bâillant, observatrice et se disant qu'elle doit tenir là, sûrement, le nouveau sujet de sa future chronique.
- Les uns grimpent sur l'estrade d'une enjambée, s'assoient sur le tabouret posture rigide, le dos bien droit, sourient avec aisance, les pieds plantés dans le sol, respirant la jeunesse, le dynamisme et l'assurance ; les autres demandent trois fois de suite si c'est vraiment leur tour, reconnaissent à peine leur propre nom, trébuchent sur les marches, hésitent, rougissent, pâlissent, rougissent derechef, en danger de basculer du tabouret, ne sachant que faire de leurs lunettes, de leurs mains, d'eux-mêmes. Ils sursautent au moindre flash.
- « Ne bougez plus, souriez ! »
- Le photographe veut, dans le même mouvement, appeler le suivant, regarder sa liste d'élèves, chercher des yeux les bacs pros égarés, reculer... Il s'emmêle alors les jambes sur un câble, trébuche, perd l'équilibre, tente de se rattraper sur son trépied, mouline dans le vide, pour finir par s'écrouler dans une tonitruante injure, entraînant son appareil qui se fracasse dans un bruit de verre brisé.
- Le Gardien des Choses se précipite pour ramasser l'objectif envolé : « Tenez, Monsieur... j'espère que ce n'est pas vraiment cassé. »
- On tentera bien, une bonne dizaine de fois, en déplaçant les bancs, en avant, en arrière, dehors, devant les chaises, derrière, dessus, face soleil ou dos nuage... on tentera bien, une bonne vingtaine de fois, de la réussir, malgré tout, cette photo de groupe, cette photo sur laquelle LaFourmi figurerait, tout sourire en bas à gauche, les paumes des mains sur les cuisses déposées − mais rien à faire. Le flash scintille et scintille encore dans le vide.
- Ce n'est pas grave. La Fourmi console le Gardien de L'Image, atterré : « ce n'est pas grave. On écrira un texte ensemble, pour compenser la photo de classe ratée ».
- La Fourmi garde et regarde, sur son bureau, un cadre vide, blanc, en se disant que, finalement, l'écrit est davantage fidèle à la vie.
Aujourd'hui, La Fourmi sent le temps passer
Aujourd'hui, La Fourmi sent le temps passer
cache/bf_imagefourmis_vignette_230_230.jpgLa Fourmi est parmi vous. Elle donne, le jour, des cours en lycée agricole ; elle retranscrit, la nuit, ce qu'elle a observé la journée. La Fourmi, est-ce l'un de vos professeurs...?
La Fourmi se glisse dans les couloirs et les salles de votre lycée, d'où elle vous observe grandir, apprendre, vous ennuyer, mûrir, attendre, vous émouvoir, découvrir, vous amuser, traîner des pieds, désirer, vivre, sur les montagnes russes de votre adolescence.
Aujourd'hui, La Fourmi sent le temps passer.
Le lundi, on regarde où on marche. Les anses de sacs traînent en plein milieu, risquant d'entraîner nos pieds peu réveillés. Des amas de sacs, en majorité bleu marine, entassés, remplis de linge propre, repassé.
Le mardi, journée marathon. Tout le monde court, ici, le mardi : élèves, professeurs, étudiants, secrétaires, tracteurs, tout le monde s'active, s'agite, s'énergise et s'électrise. Le chien du vacher, dans l'exploitation, aboie à qui mieux mieux. On apprend, on reprend, on s'oppose et on compose.
De temps à autre, certains s'arrêtent pour s'enlacer.
Le mercredi midi, c'est rugby. On emballe quelques bras dans des plâtres, quelques pieds aussi. On est assez fier, avouez, d'un nez ou d'une côte écrasés, avec virilité, pour la bonne cause : la défense de la réputation du lycée sur pelouse étrangère. Des groupes entrent et s'arrêtent, parcourent avec tranquillité les couloirs vidés. Le mercredi, c'est jour de sortie. On revient avec des sachets de bonbons entassés sous le bras en cherchant à cacher, à grand peine, deux bouteilles d'alcool...
Certains passent voir La Fourmi dans la salle de tutorat, aide au devoirs, salon de thé, cellule psychologique et soutien méthodologique, parfois tout simplement pour avoir accès aux ordinateurs un peu moins surveillés. Le mercredi, on ralentit.
Le jeudi, c'est frénésie. On s'oppose, on fatigue, on s'interpose, on apprend, on compatit. L'infirmerie des bras plâtrés ne désemplit pas. Pourrais-je avoir une aspirine, un pansement, quelques mouvements de yoga, un peu d'écoute, un yaourt...?
Le vendredi, on regarde où on marche. Des anses de sacs dépassent de tous les coins des murs et des casiers, derrière les double-portes bleues de protection incendie, devant les lignes rouges, les panneaux verts, lignes vertes et panneaux rouges dont personne n'a jamais su, ou retenu, l'exacte signification. On déborde de partout, on empiète, au-delà de toutes limites, on laisse traîner, on dérive, on dérape, on se cherche et s'exaspère. Une odeur de sueur se dégage des sacs mal fermés, une odeur de pieds, de vaches marinées, une odeur assortie au bruit. Le vendredi, c'est cris.
A 18 heures, on a quitté le pont. Les lumières s'éteignent d'un coup. Il fait noir, il fait vide, elle est seule.
Aujourd'hui, La Fourmi sourit.
Aujourd'hui, La Fourmi sourit.
cache/bf_imagefourmis_vignette_230_230.jpgLa Fourmi est parmi vous. Elle donne, le jour, des cours en lycée agricole ; elle retranscrit, la nuit, ce qu'elle a observé la journée. La Fourmi, est-ce l'un de vos professeurs...? La Fourmi se glisse dans les couloirs et les salles de votre lycée, d'où elle vous observe grandir, apprendre, vous ennuyer, mûrir, attendre, vous émouvoir, découvrir, vous amuser, traîner des pieds, désirer, vivre, sur les montagnes russes de votre adolescence.
Quand vient la rentrée des secondes, le lycée se métamorphose en ruche, hall de gare et manifestation de syndicat agricole. Des nuées de parents égarés, encadrant des adolescents engoncés dans des chemises neuves bien repassées, qu'ils tirent, froissent, tournent nerveusement autour de l'index, s'immobilisent dans un effort d'attention soutenue quand La Fourmi se poste en haut de l'escalier et annonce l'appel des Secondes Professionnelles Productions Animales.
- Elle s'est entraînée à épeler la liste de noms la veille, sérieuse, désireuse de laisser une bonne impression de départ. Il y a de grandes chances pour que, tout de suite après, en les précédant vers la salle de classe, elle trébuche dans l'escalier. Elle se rattrapera in extremis au bras d'un père galant, auquel elle adressera un sourire gêné, regardant alentour rapidement si elle n'a pas perdu en route l'intégralité de son autorité, prête, au cas où, à la récupérer d'un geste leste, sur le rebord d'une marche ou au bas de la rampe.
- Ils sont venus en nombre, et ce sera encore la course aux chaises qui, ce jour-là, se dérobent adroitement ; ils sont venus avec toute la famille, les grands-parents, les frères, les sœurs, les voisins et le maire du village ; ils ont juste fait l’effort de laisser le chien, le cheval et l’escargot domestique attachés devant le perron du lycée.
- Les retardataires écraseront sans le vouloir quelques coquilles et rougiront de confusion, fusillés du regard par les propriétaires des défunts escargots dressés en pure perte.
- Les derniers restent debout, le silence s'installe, le diaporama de présentation de la formation se met en route, La Fourmi toussote, un portable sonne, un ado s'excuse à mi-voix...
Alors La Fourmi s'exclame, en ouvrant grand les bras, politique, emphatique et sincère à la fois :
Bienvenue ! La fourmi
Aujourd'hui, La Fourmi vous regarde philosopher
Aujourd'hui, La Fourmi vous regarde philosopher
cache/bf_imagefourmis_vignette_230_230.jpgLa Fourmi est parmi vous. Elle donne, le jour, des cours en lycée agricole ; elle retranscrit, la nuit, ce qu'elle a observé la journée. La Fourmi, est-ce l'un de vos professeurs...? La Fourmi se glisse dans les couloirs et les salles de votre lycée, d'où elle vous observe grandir, apprendre, vous ennuyer, mûrir, attendre, vous émouvoir, découvrir, vous amuser, traîner des pieds, désirer, vivre, sur les montagnes russes de votre adolescence.
- Le premier à s'avancer sur scène est Pythagore. C'est assez cohérent : inventeur du terme « philosophie », explique-t-il, le nez dans ses notes à grands carreaux, il est tout à fait logique qu'il soit le premier à entrer sur le plateau de l'amphithéâtre. Pythagore, les pieds bien plantés dans ses baskets à lacets défaits. Le foule des philosophes doit le rejoindre dès qu'il aura prononcé le mot « marche », ce terme qui, récite-t-il en imitant
- La Fourmi, rapproche en grec les émotions des mouvements, « philo », aimer ou aller vers...
- Pythagore soudain s'interrompt. Personne n'est parti au bon moment. « Hé, les gens, si vous me laissez seul en scène, ça va pas l'faire, hein, car j'ai plus rien à dire, j'me souviens plus de la suite ».
- La Fourmi tique, forcément. Des siècles de pensées partis en fumée dans la désinvolture de Pythagore qui ne sait pas même nouer ses propres lacets.
- « En marche ! », hurle le philosophe grec de peur de se faire lacérer par l'exaspération de La Fourmi ; « en marche ! », répète-t-il, vers les coulisses. Epicure, peu attentif, se chamaillant avec lui-même, Freud bâillant et Montaigne, frigorifiée, occupée à enfiler une petite laine, seul Socrate démarre au bon moment, talonné par Nietzsche.
- Les autres courent les rejoindre en avant-scène.
- Mais pourquoi donc Karl Marx, le nez caché par un keffieh rouge, a-t-il choisi une démarche vacillante, comme s'il avait bu ?«Hé, j'étais un philosophe drogué, bien sûr, M'dame ! », s'étonne Marx en sortant son nez du keffieh pour que La Fourmi perçoive bien la logique de sa justification : « c'est en tout cas ce qu'on m'en a dit. »
- « Mais que reste-t-il de mes idées ? » enchaîne Socrate qui n'a pas envie de s'arrêter en pleine répétition.
- Nietzsche sourit en se retournant sur Marx : « tu crois tout ce qu'on te dit, toi !? » Nietzsche a une jolie fossette sur la joue gauche, pense La Fourmi qui se retient de toutes ses pattes ; sur le bout des antennes, elle a un discours préfabriqué sur la nécessité de prendre ses distances avec les rumeurs, un discours destiné à Marx qu'elle trouve si naïf... Or elle saisit soudain l'association d'idées erronées qui a implosé au-dessus du keffieh : OK.
- Je t'arrête tout de suite, Karl M. Quand tu écris « la religion est l'opium du peuple », c'est une métaphore.
- « Que reste-t-il de mes idées ? », persiste Socrate qui continue à jouer.
- Ils sont deux Epicures. Un grand et un petit. Deux clamant Carpe Diem de toute la force de leurs 17 ans.
- La Fourmi les observe philosopher, s’approprier la pensée, jouer les philosophes du passé, incarner les idées, les inciter à dialoguer comme si elles venaient tout juste d'être formulées, faire surgir les penseurs du passé, les réinsérer dans notre vie même, les amener à agir de nouveau, à exister, à parler, sur une scène d'amphithéâtre un peu vieilli, d'amphithéâtre un peu gris, aux volets presque coincés, à la porte extérieure condamnée, une scène d'amphithéâtre de lycée agricole.
- « Mais que reste-t-il... vraiment... de mes idées ? »
- Socrate ? il reste de toi un personnage, dans une pièce de théâtre inventée, réalisée et montée par les Terminales S pour initier les Premières S à la philosophie : transmission.
- La Fourmi aime les liens.
Autoportraits
Autoportraits
cache/bf_imageautoportraits-reseda_vignette_230_230.pngPendant deux ans, les élèves de 3e et 4e du Lycée professionnel agricole de Mirande ont expérimenté l'expression artistique à la première personne. Ils nous offrent aujourd'hui le résultat sous la forme d'un très réussi "carnet de santé" publié
par RESEDA.
Le projet, mené sur deux ans avec des intervenants artistiques et leur professeure d'éducation socio-culturelle, s'est déroulé en deux temps :
- En 2014, les élèves faisaient (re)naître leur visage de l'argile : une
relation à la fois intime et distanciée à soi.
- Cette année, en prolongement, la classe de 4e écrivait une série de
courts textes autobiographiques où ils nous livrent généreusement leurs
âmes, leurs bonheurs et leurs tourments.
Quand se focaliser sur soi est un cadeau pour les autres, c'est le
résultat de ce projet mis en lumière dans ce carnet que vous pouvez
télécharger immédiatement.
Télécharger le carnet "Autoportraits"
Batmen : mi-acrobates, mi-chauve-souris
Batmen : mi-acrobates, mi-chauve-souris
cache/BatmenMiAcrobatesMiChauveSouris_batmen_vignette_230_230.jpgL'année dernière, les élèves du Lycée agricole de Rethel recevaient le prix de l'audace artistique et culturelle des mains du président de la République. Rencontre avec Justine qui nous parle de ce projet européen qui mêle arts du cirque et protection de l'environnement.
Comment est arrivé le sujet de la chauve-souris ?
Le Lycée travaille depuis longtemps avec deux artistes : André Mandarinot et Sibille Planques. Dans leur propre compagnie ils étaient en train de travailler sur la chauve-souris. Ça s'est fait un petit peu comme ça : on voulait nous aussi montrer la chauve-souris. Elle a toujours été représentée comme Dracula, qui représente le mal. On voulait la préserver parce qu'elle est un peu en voie d'extinction.
Comment s'est fait le choix d'un spectacle de cirque ?
Ça permettait de voir une autre image de la chauve-souris. De permettre de nous, les humains, se mettre un peu dans leur corps, leurs attitudes, leur mode de vie. C'est comme ça qu'on a voulu faire avec les arts du cirque.
Comment apprend-on à devenir un artiste circassien et une chauve-souris ?
Nous, on a été dans les grottes voir comment se comportaient les chauve-souris à la lumière, au bruit … à plein de choses. Et on voyait que si on mettait un petit peu de lumière dessus elles commençaient à bouger un petit peu, à se blottir dans leurs ailes. A partir de ces gestes, nous, on a essayé de le remettre en scène sur nous, avec nos bras par exemple, notre gestuelle à nous, êtres humains.
Combien de temps a duré la préparation ?
Ça a duré deux ans. On était en projet Erasmus+ avec des Turcs et des Roumains. On est partis une semaine en Turquie puis en terminale on est partis en Roumanie. Eux n'avaient jamais vraiment fait de cirque à proprement parler donc il fallait mettre quelques bases pour le trapèze, le tissu, pour avoir des bases et de la sécurité. Les Roumains et les Turcs sont aussi venus pendant deux semaines en France pour commencer à mettre en place le spectacle.
C'est vous qui appreniez la technique aux jeunes ?
Avec André Mandarinot et Sibille Planques qui sont venus avec nous en Turquie et en Roumanie. Nous, en tant qu'élèves, on essayait quand même de leur apprendre, de leur expliquer en leur montrant par exemple sur les trapèzes pour qu'ils voient, qu'ils assimilent un petit peu mieux. Nous, on avait une certaine méthode et André avait une autre méthode et expliquait différemment. Donc expliquer plusieurs fois ça leur permettait d'apprendre et d'analyser mieux comment faire.
Et comment vous faisiez pour la langue ?
On parlait en anglais. Ça nous a aidé pour notre anglais, ça nous a perfectionné. Et certains Roumains parlaient bien français, on a fait des échanges français/anglais pour apprendre à tout le monde. Les élèves roumains avaient une professeure de français qui leur traduisait en roumain s'ils ne comprenaient pas.
Qu'est ce que ça vous a appris d'aller travailler avec eux en Turquie, en Roumanie ?
Déjà ce n'est pas du tout la même culture, c'est très différent dans leurs pays. On voit que c'est un petit peu plus pauvre en Roumanie par exemple. Donc c'est vrai que ça nous a appris beaucoup de choses. Ça nous a permis de découvrir des autres personnes qui étaient vraiment très bien. Et d'apprendre sur la culture, les aliments… c'était pas mal à voir.
Vous avez présenté le spectacle en public ?
Oui : d'abord pour les élèves, pour qu'on s’entraîne. C'était comme une première mais avec les élèves du lycée. Et puis une deuxième représentation avec tous les parents, les enseignants et les personnels du lycée. Et la troisième c'était pour ceux qui nous ont aidé à monter le projet Erasmus+ : leur montrer à quoi nous avait servi ce projet.
Le spectacle c'était avec des jeunes de tous les pays ?
Oui, on était trente-cinq élèves de trois nationalités.
Vous n'êtes pas partis en tournée après ?
C'est vrai que pour nous, trois représentations ce n'est pas assez. On a toujours envie de vouloir en montrer plus. Par exemple d'aller les montrer en Turquie ou en Roumanie. Les élèves roumains et turcs n'ont pas pu montrer à leurs proches ce qu'ils faisaient sur scène. Ils n'en font pas tous les jours donc c'est vrai qu'ils auraient aimé le montrer dans leur pays à eux.
Vous avez reçu le prix de l'audace artistique et culture, décerné à l'Elysée devant le président. Comment ça s'est passé ?
C'est vraiment impressionnant, déjà de rentrer à l'Elysée. C'était très bien. On nous posait quelques questions, après il y a eu le discours du Président et d'autres personnalités. Puis on nous a attribué le prix. On a fait un petit discours en remerciant tous ceux qui avaient pu nous aider pour ce projet là.
Et aujourd'hui tu as des projets semblables ?
Moi je voulais rentrer dans une école de cirque mais on m'a dit que c'était un petit peu dur. Du coup je suis rentré dans une école de sport. Il y a un petit peu cirque à l'intérieur, moi c'est ce que j'aime bien. Si je peux continuer dedans ça serait très bien.
En conclusion, un moment fort que tu retiens de ces deux années passées ?
Rencontrer des autres cultures et des personnes qui sont complètement différents de nous. Ça nous a appris des choses sur nous-même, des choses sur eux et ça c'était une belle rencontre.
Découvrez leur vidéo :
Carnet d'amour
Carnet d'amour
cache/CarnetDAmour_reseda-carnet_vignette_230_230.jpgRESEDA nous offre un nouveau carnet de santé : "Un peu, beaucoup, à la folie, passionnément, plus du tout !". Des lycéens de toute la France nous y parle d'amour, c'est beau, juste, émouvant. Et c'est pour vous.
Durant l’année scolaire 2014-2015,
le Réseau d’Éducation pour la Santé,
l’Écoute et le Développement de l’Adolescent lance l’appel à projets « Un peu, beaucoup, à la folie, passionnément, plus du tout »,
et invite les élèves, étudiants-es, stagiaires et apprentis-es de l’enseignement agricole, à s’exprimer sur les sentiments et les émotions en lien avec la rencontre et la relation amoureuse. Plusieurs équipes pédagogiques s’impliquent dans cette démarche et proposent, accompagnés par différents partenaires et intervenants, des approches variées pour permettre d’aborder avec les adolescents-es : la relation amoureuse, la relation à l’autre inhérente à la sexualité, les relations filles garçons, les premières fois, la gestion des émotions, la confiance en soi. Les textes et illustrations réunis dans ce carnet de santé témoignent de ces différentes expériences et projets d’expression.
Téléchargez le carnet
Club maraîchage
Club maraîchage
cache/bf_imageclub-maraichage-lycee_vignette_230_230.jpgLes lycéens de Valence font leur potager : une idée à faire germer et à découvrir en vidéo.
Depuis la rentrée 2014, au lycée agricole du Valentin à Valence, des élèves de seconde et première ont décidé de monter un club maraîchage.
Club maraîchage au lycée agricole du Valentin à... par supagroflorac
Culturoscope
Culturoscope
cache/bf_imagevignette_imageactuculturoscope_vignette_230_230.jpgDans leur reportage, trois élèves de terminale du lycée d'Auch Lavacant font témoigner jeunes et enseignants sur la culture générale. Manifestement, les avis divergent.
Timothée Fontaine, Damien Dellas et Guillaume Pissembon l'ont trop souvent entendu "le jeunes manquent de culture générale". En réaction, ils sont allés chercher des réponses auprès des enseignants et élèves de leurs lycées.
A travers ces témoignages, ils nous démontrent que la culture n'a pas qu'une définition. OK, les profs sont souvent plus calés en histoire, littérature et grammaire, mais qu'en est-il des nouvelles technologies ou des fondements du rap par exemple.
Avec un peu d'optimisme, on peut voir la culture d'aujourd'hui se révéler dans ce reportage, un mix entre des bases classiques, cultures urbaines, connaissances techniques autodidactes ... l'addition de toutes nos cultures individuelles.
Dans leur projet, ces trois lycéens ont été aidés par la réalisatrice colombienne Maria Isabel Ospina, venue en résidence pendant le le festival Cinelatino de Toulouse. Quand on vous dit que le mélange des cultures est la meilleure des solutions !
Du Cameroun à Nantes, une histoire de chocolat
Du Cameroun à Nantes, une histoire de chocolat
cache/DuCamerounANantesUneHistoireDeChocolat_loar-nantes_vignette_230_230.jpgLoar, du lycée Nantes Terre Atlantique nous parle de son projet de coopération au Cameroun avec des producteurs de chocolat.
Deux vidéos pour en savoir plus sur le projet :
Vidéo Témoignage Coopération
E comme EnVie
E comme EnVie
cache/bf_imageE-envie-dictionnaire_vignette_230_230.pngAu LEGTA La Germinière, les terminales STAV profitent du cours de philo pour redéfinir la langue française à leur sauce. Un abécédaire à découvrir en lignesur leur blog, et dans notre Interview.
Créé en 2011 pour faciliter l'apprentissage des notions de philosophie, l'abécédaire est un blog collaboratif qui s'enrichit chaque année un peu plus. En partant de l'origine de chaque mot, les lycéens nous expliquent des notions aussi variées que "habitude" ou "ineffable". Un outil "ludique et pratique", selon leurs propres mots.
Rencontre avec Gurvan et Antoine, rédacteurs :
- Vous pouvez définir l'abécédaire ?
- C'est pas un dictionnaire, c'est plus ludique qu'un dictionnaire et c'est beaucoup plus pédagogique aussi.
On définit en donnant l'explication depuis le début, en partant du latin.
C'est un dictionnaire un peu plus facile, c'est pas vraiment un dictionnaire, c'est une façon de comprendre les mots un peu plus simple, à partir de la racine, puis en le mettant à notre niveau parce qu'on n'a pas forcément le même langage que dans les dictionnaires.
On met les mots à notre niveau, on les arrange à notre manière.
- En quoi c'est plus pédagogique ?
- Déjà on est acteurs, c'est formé à notre image, expliqué simplement de manière à ce qu'on comprenne. Et comme on l'a pratiqué, on comprend mieux les autres mots.
- Comment ça se passe en pratique ?
- On avait une liste de mots, et on choisissait un mot chacun dans la liste. Après on le développait. Ça allait de « eschatologie » à « l'âme » en passant par « le secours »... c'est très très large.
- C'est facile de rédiger ?
- On a un plan à suivre, mais c'est que les grandes lignes, et après on peut se permettre une certaine liberté. Il y a l'explication du mot, les synonymes, antonymes, et on avait une image à choisir en lien pour illustrer le mot.
- est ce que vous avez appris autant en faisant votre mot qu'en prenant connaissance des mots des autres ?
- Moi je suis tombé sur un mot que je ne connaissais pas « eschatologie », d'ailleurs j'ai encore du mal. Mais je pense que, oui, en lisant les autres pages, ça permet de comprendre d'un autre point de vue les mots qu'on a l'habitude de rencontrer en philo.
- Le dictionnaire existe depuis plusieurs années. Vous avez été lire les mots des années précédentes ?
- On n'a pas lu l'abécédaire en entier, faut pas que ce soit une corvée. Mais, oui, on a lu quelques mots. On a lu en cours, et moi je me suis appuyé sur les travaux des autres années.
On pioche : on en prend quelques uns au hasard et on les lit comme ça, c'est pas une corvée.
- Techniquement, comment ça se passe ?
- D'abord on les écrit sur papier, puis on les met en ligne. On fait la mise en page, même si on n'a pas créé le site.
- Vous avez d'autres projets d'écriture ?
- Non, ça nous a pas créé une vocation non plus
- D'ici on a l'impression que ça vous a plu quand même ?
- Quand on travaille là-dessus les cours sont un peu plus vivants et pour une fois en philo, on travaille sur quelque chose de concret, c'est rare. Après, pour nous la philo c'est un petit coeff au bac. Ça a permis à beaucoup de gens de s'y intéresser un peu plus et de gagner quelques points. Grâce à ça je suis passé de 9 à 11. La philo c'était un peu une corvée mais là c'est plus tourné vers quelque chose d'intéressant et de ludique
Élèves expert agricoles
Élèves expert agricoles
cache/bf_imageeleves-experts-agricoles_vignette_230_230.pngLa classe de BTS Productions Animales 1ere année de Digne Carmejane participait cette année au concours "Prairies fleuries - jury élèves". Zoom sur leur expérience
Le concours prairies fleuries met en avant des exploitations agricoles dont la biodiversité est exemplaire. Comment le constater ? Les fleurs qui parsèment chaque prairie sont les indicateurs d'un environnement de qualité.
Depuis 4 ans, les élèves de l'enseignement agricole sont invités à participer au concours en tant qu'experts.
Au printemps derniers, les élèves de Digne sont partis diagnostiquer l'équilibre agro-écologique de deux prairies de leur territoire. Ils viennent de faire parvenir les résultat de leur enquète auprès du jury national qui jugera prochainement de la pertinence de celle-ci. Enjeu : un séjour au Salon de l'agriculture pour présenter leurs observations aux agriculteurs engagés dans le concours professionnel.
C'est l'aboutissement d'une expérience d'une année. Inscrits l'hiver dernier, les élèves ont ensuite du prendre contact avec un exploitant, se familiariser avec la grille d'analyse fournie par "Prairies fleuries", se rendre sur le terrain, et enfin boucler leur rapport. Au passage, ils ont aussi rencontré un botaniste avec lequel ils ont pu élaborer cet herbier (à télécharger: I et II).
La participation à ce concours aura ainsi permis aux élèves d'échanger avec des éleveurs sur leur système d'exploitation, l'impact des pratiques agricoles sur la biodiversité, les différentes expèces observées sur les parcelles ... et de se positionner en tant qu'experts agricoles aux côtés de ces exploitants intéressés par les liens entre production agricole et préservation de la biodiversité floristique et faunistique.
Comment participer au concours ? Les inscriptions sont ouvertes pour toutes les classes de l'enseignement agricole jusqu'au 31 décembre 2015, pour des enquêtes terrain se déroulent généralement entre mai et juin 2016. Plus d'information sur : http://prairiesfleuries.espaces-naturels.fr/jury_eleves.html.
En action : le tutorat entre pairs
En action : le tutorat entre pairs
cache/bf_imagetutorat-pair-enviescolaire_vignette_230_230.pngDepuis un an, au Lycée d'Auch Lavacant, les élèves de Terminale Bac Professionnel accompagnent les élèves entrants pour faciliter leur arrivée dans l'établissement et leur intégration tout au long de l'année.
La réflexion a débuté il y a deux ans au sein de l'équipe éducative et pédagogique. Les élèves entrant en seconde étaient souvent un peu perdus.
Un vaste projet a été engagé, avec notamment la mise en place d'une semaine d'accueil au cours de laquelle les jeunes font connaissance avec l‘établissement (filières professionnelles, spécificités de l’enseignement agricole et du territoire, ...) et, en bonus, un dispositif de tutorat par les élèves de terminales.
Concrètement, il s'agissait de mettre en lien les élèves de Terminale et les nouveaux arrivés des classes de seconde. Des entretiens sont organisés pour maintenir des échanges réguliers portant sur :
- l'intégration dans l'établissement, la vie au lycée, transmission de la « culture « de l'établissement.
- le contenu de la formation, une éventuelle aide aux devoirs
- les stages en milieu professionnel (conseils pour la recherche de stage...)
Les élèves de Terminale se sont particulièrement investis dans cette démarche de tutorat, se sentant responsabilisés et valorisés par leur expérience "d'anciens". Durant une séance de travail en commun avec leurs tutorés, ils ont élaboré une Charte du Tutorat qui sera désormais la base de dispositif, mis en œuvre à nouveau dès la Semaine d'accueil de la rentrée prochaine.
Témoignage des "anciens"
Luc :
- Qu’as-tu pensé du tutorat lorsqu’on a présenté l’idée en classe ?
Je me suis vraiment demandé à quoi cela allait servir, surtout pour nous, les terminales.
- Comment s’est passé la première rencontre avec ton « tutoré » ?
Je l’ai trouvé timide, réservé, j’avais du mal à communiquer avec lui.
- Et ensuite ?
C’était mieux. Je pense que les secondes ont pu se dire que s’ils avaient un problème, il y avait leur tuteur pour les aider, qu’on était là pour réponde à leurs questions. Le seul inconvénient était qu’il aurait mieux valu que le tuteur et son tutoré soient internes tous les deux ou demi pensionnaires tous les deux.
- Et ta relation avec ton tutoré, comment a-t-elle évoluée par rapport à première impression ?
Je l’ai « laissé venir » mais cela prenait du temps, j’ai donc pris plus d’initiative. Ensuite, il me parlait plus facilement. Il était surtout intéressé par des informations sur la vie dans le lycée, le rythme, les règles. Il ne m’a as demandé d’aide pour la scolarité, même si je lui en ai proposé à plusieurs reprises…mais quand on se rencontrait, on faisait un bilan de ses résultats et il m’a demandé mon opinion sur les professeurs.
- Quel bilan fais tu de cette expérience ? Sais- tu aujourd’hui ce que cela t’as apporté ?
Cela m’a permis de me tourner vers les élèves de seconde, plus que je ne l’aurais fait naturellement. J’ai appris à ne pas me fier à ma première impression et à me laisser du temps pour construire une relation. Les réunions organisées par la CPE m’ont donné l’impression d’avoir un peu la responsabilité des tutorés.
Marion
- Qu’as-tu pensé du tutorat lorsqu’on a présenté l’idée en classe ?
Que c’était une bonne idée et que j’aurais aimé être accueillie de la même manière en seconde, pour mieux m’intégrer, du moins plus rapidement.
- Comment s’est passé la première rencontre avec ton « tutoré » ?
Cela s’est très bien passé. Par hasard, la veille, j’avais discuté avec celle qui allait devenir ma « tutorée ». Lorsque nous nous sommes retrouvées en binôme le lendemain, cela nous a fait plaisir.
- Et ensuite ?
J’allais la voir tous les jours, juste pour savoir si tout se passait bien pour elle. On se voyait même à l’internat le soir et j’avais l’impression de jouer le rôle de la grande sœur. Je voulais que sa seconde se passe du mieux possible.
Une fois, au self, j’ai remarqué qu’elle ne voulait pas manger. Je suis allée vers elle, on a discuté et elle ne se sentait pas bien. J’ai réussi à lui remonter le moral et à la convaincre de manger un petit peu.
- Quel bilan fais tu de cette expérience ? Sais- tu aujourd’hui ce que cela t’as apporté ?
Cela m’a fait me rendre compte que les trois années de lycée sont très vite passées et que je vais bientôt quitter Lavacant. Je me suis sentie responsabilisée et cela m’a beaucoup plu. Témoignage
En corps heureux
En corps heureux
cache/EnCorpsHeureux_encorpsheureux_vignette_230_230.jpgRESEDA prolonge son appel à projets "En Corps Heureux" jusqu'au 17 octobre. Si vous avez des idées pour explorer, agiter et parler de nos corps mouvants, allez-y !
Pour en savoir plus,
Consultez l'appel à projet
En Corps Humain
En Corps Humain
cache/EnCorpsHumain_corps-humain_vignette_230_230.jpgLes 2nde SAPAT du lycée du val de Seille nous livrent une nouvelle vidéo pour aborder le corps, sans tabou.
Ces lycéens ont réalisé cette vidéo en réponse à l'appel à projet En corps heureux lancé par RESEDA. En quatre jours, et quatre ateliers (vidéo, animation, son et papier), ils ont créé une installation d'où est extraite cette vidéo. Si la forme est très travaillée, la parole est complèment libre. Et nous touche, forcément.
En Corps Humain from CAP Nomade on Vimeo.
Vidéo Estime de soi RESEDAEt si on jouait pour mieux vivre ensemble?
Et si on jouait pour mieux vivre ensemble?
cache/bf_imageabcd-vivre-ensemble_vignette_230_230.jpgLes élèves du Lycée Professionnel Horticole de Tarbes Adriana ont créé un jeu de société : "l'ABCD du vivre ensemble".
Même si tout le monde s'accorde à dire que c'est important de se sentir bien dans son lycée, pas évident d'amener élèves et adultes à réfléchir et à se mobiliser pour améliorer l'ambiance dans les salles de classe et dans les établissements...
Mathilde, Harmonie et Audrey ont eut, avec leurs camarades délégués, cette idée génialement simple: construire un jeu! Voilà comment est né "L'ABCD du vivre ensemble"!
Les règles sont à la fois simples et ingénieuses. Chaque équipe évolue sur un plateau avec un dé en tirant 4 types de cartes:
• créer: place aux artistes car c'est de créativité dont il est question ici..
• se connaitre: là il s'agit d'apprendre à mieux connaître l'autre.. et toi, c'est quoi ton plus gros fou rire?
• apprendre: un peu de culture générale pour mieux comprendre le monde..
• baligander: place à la détente et à la rigolade!!
Mais ça n'est pas tout, l'ensemble des textes a été réalisé dans une police facilitant la lecture pour les personnes dyslexiques et le tout fabriqué en matériaux écologiques (ou presque.. le sablier est en plastique!).
Ce jeu est l'aboutissement du projet "Délégués, soyez acteurs de vos envies" dans lequel les élèves Tarbais souhaitaient au départ initier un système de chartes de classe pour améliorer le climat. Confrontés à quelques difficultés d'adhésion, c'est finalement par le biais d'un jeu qu'ils atteignent leurs objectifs. Bravo à eux!
Vous pouvez découvrir l'intégralité de leur projet "Adriana joue chartes sur tables"
Être délégué eco-responsable
Être délégué eco-responsable
cache/bf_imagepj-rne2_vignette_230_230.jpgLes délégués eco-reponsables se sont réunis du 25 au 27 novembre au Lycée des Sardières à Bourg-en-Bresse. Rencontre avec Pierre-Jean, l'un d'entre eux.
Pierre-Jean – BTSA ouvrier paysagiste – CFA Ecully
Délégué eco responsable
Qu'est ce c'est qu'être délégué ecoresponsable ?
C'est prendre l'initiative pour les autres, être un porte-parole au niveau régional, et national si on peut. C'est prendre à la fois des initiatives dans le lycée, et autour, avoir envie d'apporter aux autres personnes une autre façon de voir les choses pour l'avenir.
Comment ça se passe ?
Si, par exemple, à la cantine, on voit qu'il y a une trop grosse consommation de pain, ça peut arriver qu'on nous en parle vu qu'on est écodélégués.
On va alors essayer de faire parvenir les informations, ou peut-être faire une pesée, pour regarder les consommations, voir si on arrive à réduire le gaspillage. On peut essayer de gérer dans la vie du lycée, certains petits soucis. Donc si on peut réduire cette consommation, on enclenche le pas vers l'éco-responsabilité pour tout le monde.
Après c'est vrai que pour certains, l'idée d'être écoresponsables, au départ ils prennent pas ça au sérieux. Et après, au fur et à mesure qu'on leur explique, ils arrivent a comprendre certaines choses, et là on peut commencer à changer les choses petit à petit.
Et pourquoi es-tu devenu écodélégué ?
C'est volontaire. En venant de la campagne, on a toujours cette idée de jardin qu'on cultive soi-même, de se débrouiller. C'est vrai que l'idée d'en faire profiter les autres, c'était déjà une pratique personnelle qui était réjouissante. Pas seulement en faire profiter une personne ou un groupe, mais si on peut en faire profiter tout le monde, c'est le meilleur qui puisse nous arriver.
Dans mon ancien lycée on avait déjà beaucoup d'initiatives sur le compostage, le tri des déchets. Même sur les chantiers, on triait tout et ce compost était réinjecté dans des serres. Donc ça faisait une boucle.
L'initiative je l'avais avant, et au fil des années, ça s'est développé. Le plaisir d'être écoresponsable, ça se développe.
Parce que c'est un plaisir alors ?
Apporter des gestes qu'on peut mettre en place tous les jours et que tout le monde puisse en profiter, c'est un plaisir, oui.
T'as vu des choses évoluer chez tes collègues ?
Sur des petits détails … On voit quand on est fumeur, les mégot atterrissent souvent par terre. Au bout d'un moment, si on dit « à la place de le jeter par terre, à 30 cm, tu peux le mettre dans une boite ». Au bout d'un moment tout le monde va le mettre dans la boite. Et celui qui va le mettre à côté va sortir un petit peu du lot, et va avoir tendance à aller le ramasser et à le mettre dans cette boite. C'est un phénomène un peu de masse qui fait qu'on peut faire bouger les choses comme ça.
De manière collective de toute façon ?
Il faut que ce soit collectif sinon on ne peut pas avancer. Si on est tout seul pour lancer une idée, on ne va pas bien loin. Que si on est un groupe et qu'on est motivé, justement, on fait avancer les choses.
Et vous êtes nombreux comme délégués écoresponsables dans votre lycée ?
En tout on est quatre. Et on est tous ici aujourd'hui (au Rencontres nationales des écoresponsables ndlr) pour, quand on va rentrer dans notre lycée, faire profiter aux autres de ce qu'on a appris.
Parlons des rencontres. Quel est pour toi l'intérêt de ces rencontres ?
L'intérêt c'est qu'on puisse tous se mettre en commun et essayer de trouver des idées à mettre en place pour l'avenir. Par la réflexion en groupe, on arrive a des petites idées qui, mises bout à bout, lancent la marche vers une responsabilité de tous, à faire le tri ou à voir la vie différemment.
Tu as pu récupérer ou faire émerger des idées aujourd'hui ?
On a pu mettre des idées en commun, on en a retiré des grandes lignes. C'est vrai que ces idées n'ont pas été mises sur le devant de la scène lors de la rencontre (avec le Ministre de l'agriculture, ndlr), c'est bien dommage. On aimerait bien les faire parvenir un peu plus haut. Là ça passe un petit peu à la trappe.
On avait mis en commun des idées et y'en avait une qui était ressortie : mêler le coté scientifique à des recherches de projets professionnels dans les établissements. Par exemple, monsieur le ministre parlait de méthanisation. Ça serait bien qu'à l'avenir quelques élèves l'aient en projet professionnel. En BTS ou dans des filières bac pro : qu'ils s'amusent à faire des maquettes, qu'ils prennent la chose au sérieux et qu'ils puissent le faire installer dans leur établissement pour qu'on aie vraiment une démarche de responsabilité de la part des élèves, de la part de l'administration et des personnels. Et c'est sur que là on arrivera vraiment à changer la donne.
Et vous avez envisagé des moyens de les faire parvenir plus haut ?
Comme le disait M. le Ministre, il va falloir prendre des initiatives personnelles pour les faire monter plus haut. Par la suite, essayer de monter un groupe ou, dans mon futur métier, essayer d'inclure ça directement pour continuer dans cette lancée.
Tu envisages déjà ton futur métier en lien avec l'environnement ?
Je l'envisage du fait que je suis très intéressé par tout ce qui est toiture et
murs végétaux. Je voudrais bien lancer cette idée de réintégrer le jardin qui est un petit peu oublié en ville, et de le refaire découvrir sous forme de petite scène ou sous forme de toiture. C'est ré-apporter le plaisir à ceux qui ne peuvent pas l'avoir. Ceux qui sont en ville dans un appartement, il ne peuvent pas avoir de jardin. Mais si on leur met à disposition un bout de jardin pour leur expliquer comment ça pousse et quand les récolter, ils réapprennent les gestes simples, qu'on a quasiment tous oubliés, même si certains ont quelques bases. Le fait d'avoir à mettre les mains dans la terre, responsabilise au fur et à mesure. En plus, ça pourrait nous permettre d'économiser un petit peu d'énergie par rapport à tout ce qui est étanchéité des bâtiments, isolation, etc.
Donc oui, j'ai cette optique là, pour plus tard, de l'inclure dans mon futur métier.
Entre la situation actuelle et ce qui s'est dit pendant ces journées, t'es plutôt optimiste sur l'avenir ?
Optimiste oui, en sachant qu'il va falloir faire un grand effort et lancer l'effet d'écologie un peu plus que ce qui a été dit. Sur le principe, on nous a expliqué certaines bases. Mais pour porter l'idée plus haut, il faut vraiment s'investir.
Pour en savoir plus sur les rencontres, consultez l'Echo Responsable réalisé par les lycéennes de la Sardières avec Globules pendant les rencontres.
Festival Agro'zikos à Carcassonne
Festival Agro'zikos à Carcassonne
cache/FestivalAgroZykosACarcassonne_agrozykos_vignette_230_230.jpgEn mai dernier, les lycéens de tout le Languedoc s'étaient réunis à Carcassonne pour faire la démonstration de leurs talents musicaux. EnVie Scolaire y était. Retour en image :
Festival Agro'zykos à Carcassonne par supagroflorac
Filmez votre futur métier
Filmez votre futur métier
cache/FilmezVotreFuturMetier_je-filme_vignette_230_230.jpgC'est le retour du concours "Je filme le métier qui me plait" avec, en bonus, plein de ressources pour vous aider à réaliser.
Les inscription au concours sont ouvertes jusqu'en janvier 2017, et vous avez jusqu'à mars pour réaliser votre vidéo et présenter votre futur métier à votre façon.
Sur le site, ne ratez pas les nombreux tutos sur le cadrage, le scénario ... toutes les astuces pour devenir vidéaste !
Pour en savoir plus : http://www.jefilmelemetierquimeplait.tv/
Géco-Glen stages à l'étranger
Géco-Glen stages à l'étranger
cache/bf_imagevignette_imageactuaffiche2013_vignette_230_230.pngTu es étudiant en BTS, licence pro ou école d'ingénieurs dans un établissement agricole ? Si tu as envie de bouger en stage à l'étranger, en binôme européen, dans un pays asiatique, africain ou d'Amérique du sud, on peut t'aider à trouver ton stage et à réaliser ton projet.
Géco-Glen c'est...
• un programme d'éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationales ;• des projets locaux dans des ONG en Asie, en Afrique ou en Amérique latine ;
- 3 mois de stages en binômes ou trinômes franco-européens ;
- partager son expérience une fois rentré(e) (comme dans les vidéos ci-dessous).
Pour t'inscrire:
• tu as entre 20-30 ans ;
- tu es étudiant de l'enseignement sup' agricole (BTS, écoles d'ingénieurs, véto, licences pro, ) ;
- tu remplis un/des formulaire(s) de candidature en ligne selon les stages proposés
- tu partages ton expérience par des actions.
Tu peux bénéficier d'une bourse : 1200€
Pour en savoir plus, va voir la page Géco-Glen.
Ci dessous, les reportages vidéos de deux anciens lauréats :
International Stage
Genre ... tu vois, quoi !
Genre ... tu vois, quoi !
cache/bf_imagevignette_imageactugenre_vignette_230_230.jpg- Au lycée de L'Iroise, une classe de 2nde fait la chasse aux stéréotypes ! Tout au long du second trimestre, ils ont mené un travail autour des déterminants de l'orientation et des stéréotypes de genre pour ensuite partager leurs réflexions avec les élèves de collège.
Les lycéens ont animé différents ateliers à destination des élèves de 6e 5, les aidant à prendre conscience des représentations des femmes et des hommes véhiculées par la publicité et les catalogues de jouets.
La première étape, s'appuyant sur un mur d'images, invitait les collégiens à associer hommes ou femmes à une série de mots clés souvent genrés : bricolage, enfant, sport, beauté.
La réflexion s'est prolongée en associant ces mêmes mots à des affiches publicitaires, Cet atelier a amené lycéennes et lycéens devenus enseignants d'un jour à construire avec les collégiens une définition de la notion de stéréotype.
Des catalogues de jouets servaient de support au dernier atelier pour une mise en évidence des stéréotypes identifiés précédemment. Des contre stéréotypes y étaient aussi observés de façon à montrer aux élèves que les représentations peuvent évoluer.
Enfin, lycéennes et lycéens se faisaient acteurs pour conclure joyeusement la demi-journée par une pièce de théâtre, inspirée du livre jeunesse « Dînette dans le tractopelle » (Editions Talents Hauts, 2009) de Christos.
La démarche s'est ensuite poursuivie au collège tout au long du troisième trimestre, l'objectif étant que les collégiens deviennent à leur tour passeurs auprès de leurs pairs.
Les élèves de 6e 5 ont donc eux-mêmes bâti une campagne d'affichage exposée dans l'ensemble de la cité scolaire et créé une brigade d'intervention qui a animé des séances de sensibilisation pour d'autres classes du collège.
Une expérience à suivre ...
Claire Berest
professeure de français
I-voix concilie écriture 2.0 et programme officiel de Français
I-voix concilie écriture 2.0 et programme officiel de Français
cache/bf_imagei-voix-enviescolaire_vignette_230_230.jpgDepuis 2008, les élèves de Jean-Michel Le Baut, professeur de français à Brest, co-écrivent le prolifique blog littérairei-voix.
Tout part d'un constat : à travers le web, la nouvelle génération d'élèves est celle qui, depuis le début de l'humanité, lit et écrit le plus.
Certains s'effraient de voir le français bousculé par ces usages. I-voix fait la démonstration de tout le potentiel des nouvelles formes d'écriture, et invente un cours de français participatif. Qu'aurait écrit l'étranger de Camus s'il avait connu Twitter ? Qu'y a-t-il à la une de "Gargantua Magazine" ? Pourquoi et comment écrire des i-poèmes ? Voilà quelques unes des pistes explorées sur ce site.
Le programme officiel de français sert toujours de base de travail. Les classiques sont lus, comme partout ailleurs, puis remixés, retravaillés, redécouverts. Cette année, les élèves exploreront le roman de François Garde « ce qu'il advint du sauvage blanc ». En partant de l'aventure de ce marin français abandonné sur une île au XIXe s., les lycéens vont construire un magazine : petites annonces, interview, mots croisés, publicités
tout y sera. On aperçoit aussi en filigrane, couplée à l'exploration d'une uvre littéraire, la découverte des codes des médias contemporains.
Dans le projet I-voix, il y a aussi une différence majeure par rapport aux exercices habituels de français : les destinataires. Les auteurs d'I-voix ne travaillent plus uniquement pour les notes ou encore pour répondre aux attentes des profs, mais pour satisfaire leur lectorat (500 visiteurs par jour). Il n'y a, selon Jean-Michel Le Baut, pas de meilleure source de motivation. Et leurs premiers destinataires sont clairement identifiés : les élèves du Liceo Cecioni à Livourne (Italie)à qui ils font découvrir le français dans le cadre d'un projet eTwinning.
Jeunes pousses à la maison de retraite
Jeunes pousses à la maison de retraite
cache/JeunesPoussesALaMaisonDeRetraite_potesages_vignette_230_230.jpgDes élèves de terminale Vente horticole du Lycée de Montravel ont offert leur temps, leurs compétences et quelques plantes aux résidents d'une maison de retraite. Retour sur cette expérience avec Anaïs et Sarah.
Quel est ce projet ?
Dans le cadre de notre BAC, on a du passer un Module d'Adaptation Professionnel. C'est un projet qu'on doit construire avec toute une classe. On avait le choix de travailler avec des enfants ou des personnes âgées. Pour innover on a voulu travailler avec des personnes âgées, sachant que ce sont des personnes qui sont seules en général ou qui ne vont pas très bien. Les enfants ont des animations beaucoup plus souvent.
Qu'est ce que vous avez fait avec eux ?
Déjà on est allé les rencontrer pour leur expliquer le projet pour savoir si ça leur convenait ou pas et on leur a proposé de faire un carré potager avec plutôt des plantes aromatiques : plutôt des fleurs et des plants aromatiques, pas vraiment des plants potagers . Et le deuxième projet c'était de faire une composition pour Pâques.
Ils ont accepté facilement ?
Oui, il y a avait des personnes du lycée qui avaient des grands-parents dans la maison de retraite. Et la responsable des animations avait sa fille à Montravel, en production.
Comment vous vous répartissiez les activités avec eux ?
On a fait deux groupes : un groupe qui faisait les compositions pour Pâques, et un autre groupe qui faisait les carrés potagers. Donc ça, c'est la responsable d'animation qui a fait les groupes par avance, par rapport à leur mobilité leurs envies aussi. Pour les compositions, il y avait un élève avec une personne âgée qui lui montrait et l'aidait à le faire. Parce qu'ils avaient quand même besoin d'aide pour le réaliser. Et il y avait un autre groupe avec le carré potager. C'est un carré potager qu'on a monté en avance, après on leur a fait mettre la terre dans le carré, on leur a un peu expliqué le rôle des plantes, ce qu'ils pouvaient faire avec, si c'était comestible, la senteur, culinairement ce qu'ils pouvaient faire avec. On leur a montré comment on plantait et après on les a laissé faire, c'est vraiment eux qui faisaient et nous qui les encadrions, en discutant pour créer un peu des liens.
Ça vous a plu ?
Oui, énormément ! On a pris toute l'après-midi pour faire ça. Et ensuite sur la fin on avait organisé un goûter, et même des jeux avec une chanson pour terminer ça d'une manière assez sympa. Ils ont beaucoup aimé. On a eu un très bon échange, un très bon accueil, donc c'était très agréable.
Qu'est ce que vous en retenez ?
On a appris des choses d'eux et inversement. Malgré les différences d'âge ça s'est super bien passé. On a fait connaissance, on a créé des liens. C'était vraiment super, c'était une expérience qu'on refera avec plaisir. C'était pas pareil que de travailler avec des enfants parce que c'était des personnes qui étaient vraiment âgées, ils étaient très peu mobiles. Donc il fallait être très très patient avec eux. Et d'un côté c'était quand même un challenge parce qu'il fallait des fois répéter beaucoup. Il y a quelqu'un dans la classe il a du répéter au moins une trentaine de fois la même chose à une dame tout en restant patient.
« Malgré la différence d'âge », vous craigniez cette différence ?
C'est surtout que l'ambiance d'une maison de retraite ça fait un peu hospitalier, puis c'est vraiment des gens âgés qui sont des fois en fin de vie et du coup ça peut choquer. Il y en a pour qui ça peut rappeler des souvenirs parfois un peu douloureux. Mais ça nous a permis de faire un échange, et de leur donner une animation, changer un peu leur quotidien.
Vous ne regrettez pas d'avoir été voir les aînés ?
Non, on a préféré aller voir des personnes âgées que des enfants.
Pour en savoir plus, retrouvez le compte-rendu réalisé par les lycéens eux-mêmes.
Jouons la carte de la fraternité 2016
Jouons la carte de la fraternité 2016
cache/JouonsLaCarteDeLaFraternite2016_carte-fraternite-une_vignette_230_230.jpg"Jouons la carte de la fraternité" C'est le programme de la Ligue de l'Enseignement. Le principe est un peu celui de la bouteille à la mer : adresser à un inconnu un message de fraternité
Vous rédiger le message lors d'un atelier d'écriture et l'adossez à une photo de Pierre Faure proposée par la ligue. Les destinataires sont ensuite invités à répondre à l'adresse de la Ligue de l'Enseignement qui retransmet les messages aux auteurs. Si le principe vous plaît et que vous voulez vous jeter à l'eau : http://www.laligue.org/jouons-la-carte-de-la-fraternite-2016/
Citoyenneté PhotoL'animation c’est aussi du sport
L'animation c’est aussi du sport
cache/bf_imagedebat-sport-citoyennete_vignette_230_230.jpgChaque année, le Lycée horticole de Montravel propose une table ronde publique. Cette année, Oceane co-animait le débat sur le thème « sport et citoyenneté » avec son professeur d'ESC. Entretien à l'issue du match.
Chaque année, le Lycée horticole de Montravel propose une table ronde publique. Cette année, Oceane co-animait le débat sur le thème « sport et citoyenneté » avec son professeur d'ESC. Cette élève de terminale bac professionnel horticole avait pour objectif d'assurer le dialogue entre le public, les élèves et les personnalités invitées (philosophe, sportif professionnel, inspecteur-trice scolaires ou conseiller régional).
Entretien à l'issue du match.
Comment s'est passée cette table ronde pour toi ?
J'étais assez stressée avant. J'ai pas trop de problème pour parler devant les gens, mais c'est toujours quelque chose qui impressionne de parler devant ses camarades et du public. C'est des gens « haut placés » qui sont venus pour répondre à nos questions. Mais ça s'est super bien passé : tout le monde était attentif et les intervenants se sont mis à notre niveau.
Ta présence a changé le contenu des échanges ?
Oui, je pense. On avait préparé les questions ensemble avant en classe. Il y avait deux classes présentes et chaque classe avait préparé des questions, qu'on avait relu avec M. Gauthier (CPE). Mais je ne voulais pas formuler les questions exactement comme elles étaient écrites. Je me suis un peu entraînée pour les reformuler à ma façon, mais c'est tout.
Que ce soit les élèves qui posent les questions et pas un prof c'est pas plus mal. Au final, les participants voient vraiment qu'on s'intéresse au sujet.
Quel est la place d'une animatrice de table ronde ?
On doit être plus à l'écoute que lorsqu'on est assis à la table ronde. Il faut savoir rebondir, il faut suivre ce qui se dit et savoir poser d'autres questions. Enchaîner en se disant : « Moi j'ai pas forcément compris, donc peut-être que les autres n'auront pas compris non plus ».
Malgré le stress, ça t'a plu ?
Carrément, j'étais agréablement surprise. Au final, c'était cool : ça donne de l'importance un peu. Ça m’entraîne pour des futurs oraux, déjà c'est pas mal. Et j'aimerais être guide touristique, ça m'aidera sûrement.
Le débat portait sur « Sport et citoyenneté », de quoi avez-vous parlé ?
On a beaucoup parlé de l'égalité entre les hommes et les femmes dans le sport, c'est quelque chose d'important. Par exemple, on ne se rendait pas compte que, dans les programmes de sport, les cycles qui sont prévus sont fait pour que ça soit adapté aussi bien pour les garçons que pour les filles. Mais, si on prend l'exemple de l'équipe de foot de St-Etienne, l'équipe masculine est super connue et ils gagnent certainement des millions, contrairement aux filles dont on entend jamais parler alors que c'est le même niveau, le même sport qu'ils pratiquent, il n'y a que le sexe qui change. Et on a aussi parlé de tout ce qui était l'esprit d'équipe, avec un peu d'histoire du sport aussi : comment c'est venu, comment ça se passait avant, comment c'est maintenant, au niveau des règles ...
Tu voudrais recommencer ce genre d'expérience ?
Ça m'a donné envie d'en refaire, oui.
En complément :le projet sport et citoyenneté - débat citoyen en région Rhône-Alpes
L'isoloir donne le droit de vote aux - de 18 ans
L'isoloir donne le droit de vote aux - de 18 ans
cache/bf_imagevote_vignette_230_230.jpg- En France, le droit de vote est fixé à 18 ans mais vous voulez faire entendre votre voix sur les grands enjeux de société, en débattre, voter ... alors rdv dansl'Isoloir !
L'Isoloir concilie citoyenneté et numérique et nous avions vraiment envie de partager cette découverte avec vous : cet outil propose de mettre en débat quelques-unes des grandes questions auxquelles même les adultes n'ont pas encore trouvé toutes les réponses.
Qu'est ce que c'est ?
C'est un dispositif participatif en ligne pour les 14-18 ans dont l'objectif est de vous aider à vous positionner en tant qu'acteurs citoyens en alternant votes, documentation, débats, propositions..
Comment ça marche ?
Le dispositif est basé sur un mécanisme de vote évolutif permettant au « joueur-citoyen » de revoir ses positions au fil du parcours. Le joueur est invité successivement à émettre :
- Un vote d'opinion basé sur son vécu, ses convictions et ses aprioris.
- Un vote informé, qui repose sur la consultation de documents proposés au sein du jeu.
- Un vote motivé, qui prend en compte les arguments apportés par les autres joueurs.
- Une proposition alternative, issue du cheminement de cette réflexion.
Et plus concrètement ?
Deux modalités possibles de participation sont proposées : collectif et individuel. Ainsi on peut à la fois jouer en classe (au passage faire des ponts avec les programmes scolaires) lors d'une séance animée par un enseignant (des fiches pédagogiques sont disponibles sur le site) ou de manière autonome.
La cerise sur le gâteau ?
L'Isoloir porte à la connaissance du monde politique et de la société civile vos votes et vos opinions, c'est à dire qu'il est non seulement un moyen de vous exprimer, mais aussi de vous faire entendre !
Alors à vous de jouer voter!! Citoyenneté
L'orientation de lycéen à lycéen en speed dating
L'orientation de lycéen à lycéen en speed dating
cache/bf_imagespeed-dating-orientation_vignette_230_230.jpgL'année dernière, Claire Berest, professeure de français, testait le speed dating de l'orientation dans sa classe, et nous livrait sa recette dans une fiche pratique. Cette année, le conseil de la vie lycéenne l'applique à tout le lycée. Rencontre avec David, Brenda et Hannah, à l'or
Comment avez vous décidé d'organiser ce speed dating de l'orientation ?
David - L'année dernière ça avait été organisé par Mme Berest pour une classe de seconde, et beaucoup d'élèves ont trouvé que c'était génial. En apprenant ça on s'est dit « Pourquoi ne pas l'étendre aux huit classes de seconde ». En seconde, il y a beaucoup de questions, d'interrogations, d'autocensure. On pensait leur en dire un peu plus sur les différentes filières qui existent après la seconde.
Hannah - Le speed dating c'est important. Quand on est en seconde, on se demande pas mal ce qu'on peut faire comme filière. Et malgré le travail avec les professeurs, c'est bien de pouvoir parler avec des personnes qui ont notre âge, pour savoir ce que eux en pensent, ce qu'ils font, etc.
Je trouvais que c'était important de pouvoir donner ça aux secondes qui préparent leur avenir.
Vous êtes en terminale, vous n'avez pas profité de la session précédente. Ça vous a manqué ?
D. - Je pense oui, non pas que j'aurais voulu changer d'orientation, mais on a beaucoup d'à priori de clichés sur les différentes filières quand on arrive en seconde. Certains profs n'aident pas non plus pour les casser ces clichés.
Moi je suis allé en « S » par défaut. Je ne regrette pas vraiment, mais beaucoup d'élèves vont en « S » par défaut. Beaucoup de filles s'auto-censurent et se disent "je ne peux pas aller en S donc je vais aller en ES". Il y a beaucoup de préjugés sur les différentes filières quand on ne les connaît pas.
Cette expérience peut changer la donne ?
D. - Complètement. Les terminales sont très bavards, les premières aussi, ils présentent leur filière avec enthousiasme et les secondes aiment ça. Il y en acertains que ça a conforté : ils nous expliquent leur projet et leurs appréhensions et on les a guidés, et d'autres ont pu changer : ils se sont aperçu que la filière littéraire n'était pas faite pour eux (par exemple). Les retours en tout cas ont toujours été très positifs, ça leur a beaucoup appris.
H. - Je suis en première L. Beaucoup pensent que c'est une sous-filière. C'était pour moi un moyen de pouvoir dire que ce que je fais en L. C'est une filière comme les autres et on peut faire des métiers vraiment très bien après. J’ai pu donner aux secondes des arguments pour leur dire que cette filière est vraiment très bien.
Comment s'est passé l'organisation ?
D. - Ça a été la plus grande difficulté. En seconde les élèves ont une heure d'accompagnement personnalisé avec leur professeur, une heure de « vie de classe ». On s'est dit qu'on allait faire ce speed dating pendant leur heure de vie de classe. On a de la chance dans notre lycée : il y avait beaucoup d'élèves motivés et on a en trouvé à chaque fois pour venir pendant les heures de vie de classe des secondes leur présenter leur filière. On a tous connu ça d'être en seconde et d'être perdu pour son orientation.
En speed dating, les « conseillers » sont là pour répondre à des questions ou proposer un exposé ?
D. - Pour faire court, le speed dating, c'est des petits îlots de 10 personnes, avec deux élèves de terminale, et comme on est en petit comité, le dialogue est plus simple. L'objectif c'est vraiment le dialogue. Faire un exposé sur le nombre d'heures de math et de physique qu'on a en terminale, ça intéresse pas grand monde. Bien sûr on explique un peu qu'elle était notre situation en seconde, nos moyennes, … Mais on ne s'éternise pas vraiment là-dessus. Les secondes avaient presque tous préparés des questions, c'était plus du dialogue que des exposés.
Le speed dating et le fait d'orienter des secondes, ça vous a servi aussi ?
Brenda - Ça permet de prendre du recul par rapport à la filière qu'on a choisi, de se rendre compte de ce qu'on fait, de ce qu'on est en train de vivre. C'est très bien. Avoir à parler de sa filière, c'est se rendre compte de tout ce qui est bien, ou moins bien, et de ce qui pourrait être amélioré.
Quand on leur parle de la charge de travail, on se rend compte qu'il y a peut-être moyen de mieux arranger notre manière de faire pour avoir moins à travailler.
Pour en revenir au Conseil de la vie lycéenne. Pourquoi avoir choisi de devenir représentant des élèves de votre Lycée ?
D. - Arrivé en terminale, je me suis dit « maintenant que tous les terminales sont partis, c'est à nous de reprendre toutes les activités qui étaient organisées l'année dernière. On a par exemple « Festiroise » qui est une grosse fête de fin d'année avec des tournois sportifs.
Je me suis dit « comme il n'y a plus de terminales, il faut bien que quelqu'un soit là » et comme j'adore m'investir, je vais le faire, je me présente aux élections et j'ai été élu.
Là on est en plein préparatifs pour la première édition du bal du Lycée.
B. - Je ne suis pas au CVL mais à la maison des lycéens qui travaille main dans la main avec le CVL.
Ça m'a apporté des capacités d'organisation. On organise pas mal d'événements, on gère un budget, ce qui est plutôt utile pour après … ce sont des petites choses aux lycées qui nous apportent des outils pour l'avenir.
H. - Organiser des choses, pouvoir créer des choses pour d'autres personnes, j'ai toujours beaucoup aimé faire ça. Et m'engager dans le CVL c'était un moyen de créer des choses, être avec des personnes que je ne connaissais pas forcément, les rencontrer. Et, tout simplement, quand on fait quelque chose comme le bal du Lycée, on est heureux : on a créé quelque chose pour faire plaisir aux gens. Moi je suis heureuse de faire ça, de pouvoir m'investir. Ça me donne un avant goût d'associations dont je pourrais faire partie plus tard.
Pour organiser votre speed dating, téléchargez la fiche pratique
La classe coop
La classe coop
cache/bf_imageclasse-coop_vignette_230_230.jpgDes élèves qui travaillent ensemble, qui participent à leur formation, qui deviennent autonomes et qui parlent avec les adultes … toute cette année, les élèves du lycée Georges Desclaudes ont pu expérimenté la «classe coop(érative)». Une expérience qu'ils sont prêts à revivre, comme ils nous le disent dans leurs témoignages.
Pour en savoir un peu plus :
Pendant deux ans, une équipe d'enseignants du lycée Georges Desclaudes à Saintes s'est formée et a été accompagnée par SupAgro sur différents sujets : l'évaluation, la pédagogie différenciée, la motivation, le travail en groupe, …
Pourquoi se former sur ces sujets ?
Pour, tout simplement, renouveler leur enseignement ; se mettre en projet d'enseigner autrement ; questionner sa propre pratique et ensuite se lancer dans une aventure pédagogique innovante. En clair : créer une classe de seconde où les élèves apprendraient autrement, seraient évalués autrement, communiqueraient autrement … et se faire plaisir.
Cette classe, tout le lycée, et les parents aujourd'hui, l'appelleront la classe « coop ».
Au mois de juin dernier, parallèlement au bilan qu'en faisaient les adultes, les élèves de cette classe « coop » se sont mutuellement interviewés pour dire librement leur analyse, leur sentiment, leur vécu. Des témoignages bruts, sincères, généreux.
La Fourmi n'aime pas les dichotomies
La Fourmi n'aime pas les dichotomies
cache/LaFourmiNAimePasLesDichotomies_fourmi_vignette_230_230.jpgAutour d'elle, on se déchire. On se contre, on s'anti, on s'injurie sur pages Facebook ; on se chamaille, on se bassesse. Et La Fourmi se voit écartelée.
- Elle n'en peut mais.
La Fourmi est parmi vous. Elle donne, le jour, des cours en lycée agricole ; elle retranscrit, la nuit, ce qu'elle a observé la journée. La Fourmi, est-ce l'un de vos professeurs...? La Fourmi se glisse dans les couloirs et les salles de votre lycée, d'où elle vous observe grandir, apprendre, vous ennuyer, mûrir, attendre, vous émouvoir, découvrir, vous amuser, traîner des pieds, désirer, vivre, sur les montagnes russes de votre adolescence.
Aujourd'hui, La Fourmi n'aime pas les dichotomies.
- Autour d'elle, on se déchire. On se contre, on s'anti, on s'injurie sur pages Facebook ; on se chamaille, on se bassesse. Et La Fourmi se voit écartelée.
- Elle n'en peut mais.
- En ce doux soir d'octobre, son élève Aurélien rectifie l'élastique de son nœud papillon, qu'il compare à celui de Malo. Très classes. Les deux. L'un est noir à pois, l'autre gris sobre. De la grande élégance.
- « Alors là, M'dame, vous ne pouvez pas dire l'inverse : on n'a pas du tout du tout l'allure de bouseux, s'pas ?! »
- Certes, médite La Fourmi : il faut s'inscrire dans une démarche de projet. Sinon, comment donner sens à ce qu'on fait et inciter les jeunes à se mettre en mouvement ?
- Bien sûr aussi qu'il faut s'appuyer sur une solide culture, et développer la capacité d'écouter un cours magistral. Sinon, comment leur donner le goût de la rhétorique, du logos, des modèles de discours dont s'inspirer : comment acquérir la maîtrise des techniques du langage sans avoir de repères ?
- Si on oblige La Fourmi à choisir un camp, à se faire pédagogue ou traditionnelle, défensive ou innovante, pédagogo ou réac, conservatrice ou réformiste, laxiste ou tisxal, prise de vertige, elle sentira virer au rouge ses pattes d'un sobre noir. Quand La Fourmi s'exaspère, elle se métamorphose en périlleux exemplaire d'une espèce non-encore repertoriée, à mi-chemin entre le lama et le homard ébouillanté.
- Ne pas passer à proximité.
- Elle veut juste, cette Fourmi qui transporte patiemment sa miette de mie, transmettre une culture encore et toujours vivante. Dynamique et vivifiante.
- Alors, au-delà des clivages, clignant de l'antenne, détachée, sereine, elle emmène, en ce doux soir d'octobre 2016, sa classe à l'opéra.
- «Figaaaaaaroooooo... » chante La Fourmi suffisamment fort pour couvrir tous les Manichéistes de la Terre Scolaire.
La nuit du Loup-Garou
La nuit du Loup-Garou
cache/LaNuitDuLoupGarou_nuit-loup-garou_vignette_230_230.jpgA la fin du mois de mars, dans une grange nichée au fond des bois près de Thiercelieux, s’est déroulé un nouveau rituel : La nuit des loup-garous. Là, une meute de joueur s’affrontait, entre villageois et loup-garous. Tous avaient répondu à l’appel lancé par quatre étudiants en BTS DATR : Chloé Vermeulen, Hector Domalain, Alexis Roland et Marjolaine Delhomme … ou comment donner un dimension locale, ludique et pérenne à un projet scolaire.
Qu’est ce que cette nuit du Loup-Garou ?
Hector : M. Monnier, Maire de la commune de Montolivet, nous a proposé le projet suivant : valoriser les jeux qui étaient offerts aux jeunes dans la commune mais qu’ils n’utilisaient pas toujours. Donc on devait créer une animation, autour d’une après-midi, avec ces jeux, qui s’est développé comme une première édition de la “Fête du jeu” à Montolivet. La suite de ce festival a été la Nuit des Loup-Garous. Cette soirée reprenait un jeu très célèbre créé à Thiercelieux par Philippe Des Pallières et Hervé Marly, un des hameaux de Montolivet : “les loup-garous de Thiercelieux”, qui est un jeu mondialement connu à l’heure actuelle.
En quelque mot, comment peut on expliquer le jeu ?
Chloé : C’est un jeu de rôle, avec des cartes. Il y a un meneur de jeu qui distribue les cartes. Chaque participant découvre secrètement le rôle qui lui est attribué et le but du jeu, en très gros, c’est : pour les villageois découvrir qui sont les loup-garous et pour les loup-garous de découvrir qui sont les villageois. Dans le jeu il y a aussi d’autres personnages qui ont des pouvoirs qui permettent d’aider les villageois à découvrir qui sont les loup-garous. Tout le jeu est narré, du début à la fin. Tous les gens ferment les yeux et tour à tour les personnages sont appelés pour remplir leur rôle. Suite à ça tout le monde se réveille et il y a un débat pour savoir qui a été tué et qui va être tué ensuite pour découvrir les loup-garous
H : On essaie de défendre sa propre peau, quoi.
Et tout au long d’une nuit, ça se passe comment ?
H : Pour la soirée, on s’est installé dans une grange prêtée par un des agriculteurs de Thiercelieux. On avait installé quatre tables de jeu, avec quatre meneurs différents. Les joueurs alternaient en fonction des tables à chaque fin de partie.
C : On jouait autour des tables dans la grange, avec une ambiance un peu tamisée. On avait prévu la décoration.
H : On avait aussi un petit fond sonore, derrière, pour être dans l’ambiance “loup-garous”.
C’est une journée où vous avez initié les gens ou ce sont surtout des fans qui sont venus ?
C : En fait on organisait une initiation en fin d’après-midi, avant le repas, pour ceux qui ne connaissaient pas le jeu. Il y a eu beaucoup de fans aussi, mais il y avait une petite partie de gens qui ne connaissaient pas avant et qui ont beaucoup aimé.
H : Il y avait des gens du coin, mais on avait aussi des gens qui sont venus de Reims, d’un peu partout en Seine et Marne, et des gens du sud aussi.
Parlons du projet : comment s’est passée l’organisation
C : Dans le cadre du BTS, on a toute une méthodologie de projet relative aux projets qu’on va monter. On a plein d’étapes à suivre pour concevoir un projet. Là on s’est répartit les tâches, on a vu ce qu’il y avait à faire. On avait des échéances à respecter pour prendre des rendez-vous pour mettre en place le projet.
H : Un de nos professeurs fait partie du conseil municipal de Montolivet et nous a présenté le projet. Nous ça nous a intéressé. On s’est dit que ça pouvait être intéressant de bosser là-dessus, de développer l’idée du festival, qu’il devienne pérenne. Et par la même occasion remplir une de nos épreuves finales pour notre BTS.
Vous préparez ça depuis longtemps ?
H : C’est depuis septembre
C : L’échéance c’était le 26 mars, on a eu depuis septembre pour travailler dessus. On avait deux plages par semaines de 3 ou 4 heures de cours, donc on avait sept heures par semaines dédiées à ce projet. Après on travaillait forcément en dehors des cours parce qu’il y avait beaucoup de choses à faire, qu’on ne pouvait pas faire uniquement sur ces plages horaires. Il y a énormément de délais à respecter. Avec les commanditaires il faut être présent pour pouvoir appeler, être à l’écoute en cas de questions de leur part, voir ce qu’ils attendent de nous et être disponible.
H : On avait aussi des réunions avec le conseil municipal. On en a eu trois. Et avec tous les partenaires pour déterminer leurs attentes et les nôtres, leur présenter nos outils de communication, puisqu’on a du promouvoir cet événement. Nous devions aussi contacter le créateur du jeu du Loup-Garou pour savoir si lui-même était d’accord pour créer un événement par rapport à son propre jeu. Il était tout à fait d’accord, il fallait juste rajouter certains copyrights sur les affiches.
Ensuite, il fallait installer dès la veille : nettoyer la grange, préparer l’installation de la salle, les tables... Prévoir le repas aussi, parce qu’on avait un repas qui était organisé entre l’après-midi et la soirée; établir les tarifs, pour le repas mais aussi pour la soirée car l’entrée n’était pas gratuite.On l’avait fait à 5€. Et aussi recruter des animateurs pour la soirée du loup-garou, pour animer les tables de jeu.
Vous avez rencontré des difficultés particulières, ou tout s’est bien déroulé ?
C : Dans l’ensemble on a pas eu de réel problèmes, tout s’est bien déroulé. On a su gérer je pense
H : Et tout s’est très bien fini
Et ça s’est bien passé? Vous étiez content du résultat ?
C : Ah pour la journée oui, on a rempli tous nos objectifs. On attendait 30 personnes, on en a eu pas loin de 70. Et le soir pareil, on a eu une soixantaine de personnes alors qu’on avait limité normalement à 50.
Comment avaient-ils eu l’info ?
C : On avait créé une page Facebook aussi. On avait essayé de diffuser pas mal sur internet, sur les forums aussi.
H : Après, il y a eu pas mal de bouche à oreille
C : Mais je pense que la plus grosse partie de la communication, le plus gros travail, c’était la page Facebook Entre jeux et loups
H : C’est le nom du Festival
Est ce que le festival va se refaire ?
H : On a un rendez-vous la semaine prochaine pour établir si le projet est valide pour les années suivantes. Mais visiblement, vu le succès qu’il a eu, les retours qu’on a eu du conseil municipal et les personne qui étaient là ...
C : Et les gens qui étaient frustrés aussi de ne pas avoir pu venir à la première édition
H : Oui, on pense que le projet pourra devenir pérenne.
Et c’est vous qui vous en occuperez ?
C : Malheureusement, c’est notre dernière année de BTS. On s’est porté volontaires pour porter un coup de main en cas de besoin, mais je pense qu’ils vont se débrouiller seul l’année prochaine
Pour suivre leur projet : la page Facebook Entre jeux et loups
Le métier d'agriculteur en vidéo
Le métier d'agriculteur en vidéo
cache/bf_imagefarmer-_agriculteur_vignette_230_230.pngLes élèves du Lycée du Chesnoy nous parlent de leur futur métier d'agriculteur pour GAÏA et TOI
Les projets européen GAIA et TOI vous en avez entendu parler ? Ils traitent l'accompagnement et de l'orientation des apprenant-es, de l'égalité filles-garçons et des personnes avec une situation de handicap.
Des élèves de l'enseignement agricole ont réalisé des vidéos afin de faire évoluer les représentations.
Toutes les vidéos sont visibles depuis le site GAÏA et TOI
GAIA : Gérer l'Accompagnement Individuel des Apprenant-es
TOI : projet européen LEONARDO Transfert d'Innovation
Et tout de suite : la vidéo française lauréate en 2015 : Farmer-agriculteur du Lycée du Chesnoy
Le séminaire des délégués
Le séminaire des délégués
cache/bf_imagevignette_imageactutrop-bon_vignette_230_230.jpgLes 30, 31 janvier et 1er février 2013, les élèves lauréats du projets « Délégués, soyez acteurs de vos envies » se réuniront à SupAgro Florac. Pendant ce séminaire de trois jours, les lycéens compareront leurs expériences pour tirer un bilan commun de cette action entamée en 2012.
Depuis la rentrée, les jeunes de Montravel, de Saintes de Tarbes et de Brives Objat ont pris en main les commandes de la vie scolaire de leur établissement. Accompagnés des adultes volontaires et de l'équipe de Supagro Florac, ils ont monté des projets pour réinvestir l'école, et améliorer les conditions de vie ensemble.
A mi-parcours, tous se sont donné rendez-vous dans les Cévennes pour échanger sur les premiers résultats, et les premières difficultés de leur mission de délégués. Acteurs de cette action, il seront aussi acteur de ce séminaire en présentant eux-mêmes leur idées et leurs envies futures.
Il y aura aussi un temps de formation, avec notamment l'intervention d'Elisabeth Collard de l'association « Couleur médiation ». La gestion de conflit est un élément récurrent dans la vie d'un délégué, ou d'un enseignant. L'intervention devrait donc être bénéfique à tous.
Passer trois jours ensemble à la campagne, ça doit aussi être pour le plaisir. Tant mieux : les aérations surprises et les soirées conviviales n'ont pas été oubliés dans le programme.
A suivre : le compte rendu en images de ces journées.
Le temps d'un conte
Le temps d'un conte
cache/DecompteDesContes_deconte_vignette_230_230.pngInstallez vous : on a quelques contes pour vous. D'abord une réflexion sur le temps à partager, et ensuite une succession de contes sur la tolérance offerte par les CAPA du CFA d'Yvetot.
A télécharger : les contes des CAPA
A lire tout de suite :
Le professeur et les cailloux
Un jour, un vieux professeur fut engagé pour faire une intervention sur la gestion du temps à l'occasion d'un colloque international réunissant les plus brillants cerveaux d'entreprises du monde entier. Or, compte tenu de la richesse du nombre des intervenants, l'organisateur lui octroya seulement 15 minutes. Le vieux professeur hésita avant de répondre : " Quel message délivrer en 15 minutes ?" puis, après mûre réflexion, il accepta.Le jour J est arrivé. Devant plus de 100 paires d'yeux tournés vers lui au centre de l'amphithéâtre, le vieux professeur, sans mot, commença par un regard circulaire à les regarder paisiblement et lentement puis il leur annonça : " Nous allons faire une expérience." Silence d'étonnement et de curiosité.
De son cartable en cuir, il sortit un bocal ressemblant à un bocal de chimiste se terminant par un goulot puis, avec un geste lent, il y plaça à l'intérieur, un par un, des cailloux gros comme des balles de tennis. Quand le bocal fut rempli de cailloux, il se tourna vers sa nombreuse assistance et demanda : " Le bocal est-il plein ?"
Tous répondirent sans hésitation : " Oui" et il ajouta " Vraiment ?"
Alors, il replongea vers son cartable en cuir pour en extraire un sac de gravier qu'il versa dans le bocal jusqu'à ras bord. Et il demanda à nouveau : " Le bocal est-il plein ?"
Cette fois, la brillante assemblée ayant compris le sens de la démonstration répondit : " Probablement que non !" et il ajouta : " Bien !".
Puis, il y sortit de son cartable en cuir un sac de sable qu'il vida pour remplir le bocal et demanda : " Le bocal est-il plein ?" . "Non" répondirent en coeur tous les participants.
" Bien !" dit le vieux professeur avec un brin de malice. Il saisit alors la carafe d'eau posée sur la table de conférence et il versa l'eau jusqu'à ras bord du goulot dans le bocal.
Levant les yeux sur sa brillante assemblée, il posa la question : " Qu'est ce que j'ai voulu vous démontrer à travers cette expérience ?"
Parmi les chefs d'entreprise présents, l'un d'eux ayant fait le lien avec le thème du jour " la gestion du temps" leva la main et répondit : " Oui, je crois avoir compris votre démonstration. Vous venez de nous démontrer que, même si notre emploi du temps parait déjà très plein , nous pouvons encore essayer de le remplir encore, comme avec le gravier, le sable et l'eau pour être plus performants."
Avec un doux regard malicieux, notre vieux professeur se contenta de dire : " Ce n'est pas ce que j'ai voulu démontrer. Alors, qu'est ce que j'ai démontré ? Voulez vous le savoir ?"
Grand silence dans toutes les rangées de l'amphithéâtre, chacun ayant l'impatience de connaître enfin le pourquoi de cette étrange expérience.
" Ce que j'ai voulu vous démontrer, c'est que, si je n'avais pas plaçé les gros cailloux d'abord, jamais je n'aurais pu tous les mettre dans le bocal".
Devant l'évidence de cette réalité, se fit un profond silence dans la salle.
Et le vieux professeur de conclure :
" Et vous, dans votre vie, quels sont vos gros cailloux ? Votre entreprise, votre famille, réaliser vos rêves ou encore autre chose ? Et que faites vous de vos gros cailloux sur votre agenda ? "
Et sous un tonnerre d'applaudissement, le vieux professeur quitta la salle en se contentant de lever une main de remerciement.
Extrait du site : http://mister-aidant.over-blog.com/article-les-gros-cailloux-48202852.html Création Citoyenneté
Les délégués élèves de la région Auvergne à Superbesse
Les délégués élèves de la région Auvergne à Superbesse
cache/bf_imageimage_imageactudelegues-auvergne_vignette_230_230.jpgLes 80 élèves délégués de la région Auvergne étaient en formation. Petit compte-rendu et focus sur leur magnifique blog.
Les établissements scolaires sont des lieux de vie pour des milliers dadolescents où se tissent des relations entre les jeunes mais aussi entre les enseignants et les enseignés. Ils demandent la possibilité de sexprimer par des moyens variés, dintervenir dans les décisions qui les concernent, en un mot dêtre considérés comme des partenaires responsables de la communauté scolaire.
Parmi les moyens dexpression dont disposent les élèves, la mission de délégué se présente comme un apprentissage progressif de la responsabilité, de la vie civique et de la démocratie. Cest dans cet esprit là, que l'ensemble des lycées agricoles d'Auvergne, à l'initiative du réseau des CPE, a mis en place pour la première fois une formation régionale des délégués.
La formation a eu lieu à Superbesse (63) au centre Paul Leger, les 6 et 7 novembre 2013. Elle a réuni 80 élèves et une vingtaine d'intervenants. Après un tour de présentation, la journée du mercredi a été consacrée à des interventions sur l'organisation, le fonctionnement et les aspects financiers des établissements scolaires. Tout au long de la journée, des groupes se sont également consacrés à la création d'un blog inter établissement. Après le repas, une soirée dansante les attendait, animée par le DJ' Mathieu.
La journée de jeudi a mis l'accent sur les bases de la communication de groupe, des simulations de débats et de conseils et la finalisation du blog. L'après midi, un jeu de piste, reprenant les apports de la formation, a été organisé autour du lac Pavin.
Suite au succès de ces 2 journées et à la demande des élèves, il a été convenu de mettre en place une 3ème journée.
Les jeunes rendent justice
Les jeunes rendent justice
cache/LesJeunesMarseillaisRendentJustice_proces-jeunes-florac_vignette_230_230.jpgUn groupe de jeunes marseillais-es est venu à Florac, en Lozère, pour reconstituer un procès, et procéder au jugement d'une affaire de discrimination dans l'ancien tribunal de Florac, en Lozère. Maryne, Catherine et Alicia nous racontent leur expérience comme accusée, présidente et victime de ce tribunal fictif.
A lire en complément : l'article de Sylvie Roquain sur le site de BABALEX
Les lycéens à la rencontre de leurs métiers
Les lycéens à la rencontre de leurs métiers
cache/LesLyceensALaRencontreDeLeursMetiers_fist-bump_vignette_230_230.jpgA la M.F.R de Baie-Mahault les lycéens de la classe de 4ème DIMA accueillent des professionnels pour les interroger sur leur métier. Rencontre avec David, Jahel et Sandy, qui nous parlent de ces rencontres, avec le sourire
- Comment se passe votre projet ?
- Bien. Nous avons choisi les intervenants par rapports aux métiers que nous voulons faire. A chaque fois les intervenants nous racontent leurs métiers, leur parcours.
- Quels sont ces métiers ?
- Les intervenants sont docker, paysagiste, coiffeuse, esthéticienne et boulanger. Ça nous a permis de découvrir plusieurs métiers : le contexte, les inconvénients. Pour savoir quel métier on va faire dans l’avenir. Pour préparer notre orientation.
- Est ce que ça vous a donné des envies ?
S - Bien sur ! Moi je voulais faire coiffure, mais il y a des inconvénients quand tu coiffes quelqu’un : il faut te mettre debout pendant deux heures. J’ai trouvé que c’était dur donc j’ai choisi esthétique parce que c’est plus facile et j’aime bien les soins de la peau.
J - Au début je voulais faire pompier et puis j’ai changé, je vais faire docker.
- Vous avez eu des surprises dans ces présentations ?
- Avec le cuisinier, il est venu, on a cuisiné avec lui, il nous a un peu montré son travail et les produits, comment il les choisis. On a fait deux ateliers : sucré et salé.
Aussi, nous avons fait des travaux avec le paysagiste : nous avons fait la délimitation, comment tracer le contour, où planter pour aménager un espace ...
- Comment vous leur demandez de venir ?
- C’est plus une proposition pendant notre stage.
- Quand les adultes viennent vous voir, il sont contents ?
- Oui oui. Ils ont envie de partager, de nous faire découvrir leur métier.
- Quand vous serez dans la vie active, vous reviendrez au lycée pour parler de votre métier ?
- Oui, s'ils veulent bien.
Les lycéens de Fontaines à RESEDA
Les lycéens de Fontaines à RESEDA
cache/LesLyceensDeFontainesAReseda_cindy-reseda_vignette_230_230.pngLes lycéens de Fontaines ont accepté de répondre à nos questions pendant les rencontres RESEDA
#encorpsheureux
Pendant les rencontres du réseau RESEDA qui avaient lieu au Lycée de Fontaines, nous avons interrogés quelques lycéens qui ont accepté de nous parler d leur corps.
Découvrez leurs interviews
Les sauvages
Les sauvages
cache/LesSauvages_sauvages_vignette_230_230.jpgLe lycée Marie Durand de Nîmes-Rodilhan nous emmène à la rencontre d'un peuple inconnu: le lycéen.
Les sauvages un Reportage absurde et grandiose réalisé au Lycée Marie Durand, Nîmes-Rodilhan, mai 2017.
Les sauvages - PAD from lassoc30@gmail.com on Vimeo.
VidéoMa cabane au CFA
Ma cabane au CFA
cache/bf_imagecabane-cfa_vignette_230_230.pngÀ Yvetot, les classe de BPA/TPA2 ont fait naitre un village de cabanes, ce qui a inspiré un réportage journalistique à certains de leur collègues. A feuilleter bien calé dans votre cabane.
CréationMa classe est au verger
Ma classe est au verger
cache/MaClasseAuJardin_clemence_vignette_230_230.jpgClémence, Etudiante en Btsa Développement & Animation des Territoires Ruraux, nous parle du projet dans lequel s'est impliqué tout le lycée agricole de Chalosse pour la protection du verger conservatoire de Peyranet.
EnVie scolaire - Clémence nous parle du projet "ma classe au jardin" from Institut de Florac on Vimeo.
Pour en savoir plus, vous pouvez aussi consulter le dossier de presse réalisé par Clémence pour l'occasion Vidéo Témoignage
Médiateurs Intervenant avec Bienveillance
Médiateurs Intervenant avec Bienveillance
cache/MediateursIntervenantAvecBienveillance_mib_vignette_230_230.jpgGaëtan, Guillaume et Adrien, bienveillants médiateurs, acceptent de tomber le masque et nous parlent de leur mission en interview.
Dans un précédent article, on vous avait parlé des élèves médiateurs. Rappelez-vous, c'était lors de leur formation au LPA de Dunkerque. Depuis, l'équipe s'est mise en place et les MIB (Médiateurs Intervenant avec Bienveillance), encadré par quelques adultes volontaires, ont pris du service: lunettes noires sur la tête, ils se relaient pour tenter d'adoucir le quotidien de leurs camarades en les aidant à résoudre leurs conflits. Gaëtan, Guillaume et Adrien nous parle de leur expérience.
Nous, fils et filles d'agriculteurs
Nous, fils et filles d'agriculteurs
cache/bf_imagefils-agri_vignette_230_230.jpgCette année, les lycéens du LEGTPA de la Lozère ont dressé le portrait de la jeunesse paysanne. L'exposition « Nous, fils et filles d'agriculteurs de Lozère » démonte les clichés et nous fait voir le visage d'une génération ancrée dans ses racines et son époque.
De novembre 2012 à février 2013, la classe de deuxième année bac pro a parcouru les routes (parfois enneigées) du département pour aller à la rencontre des enfants d'agriculteurs. Plus d'une quarantaine d'entretiens photographiques ont été réalisés, souvent sur les exploitations où ceux-ci avaient grandis.
Sur les photos, cette identité s'esquisse dans une posture, un décor, une mise en situation. Quelques paroles suffisent comme légende. C'est la réussite des apprentis photographes : avoir capté leur sujet en un cliché. Dans cette approche, ils auront été guidé par leur enseignante d'éducation socio-culturelle et par Sara Jabbar Allen, photographe professionnelle essentiellement portraitiste.
Après St-Chely, Nîmes et Paris découvrez l'expostion :
- du 17 mai au 1er juin et du 14 août au 15 septembre à Nasbinal
- le 18 juin 2013 à l'AG MSA du Languedoc à Nîmes
- En octobre au Ministère de l'agriculture pour la rencontre de proviseurs
- Cet automne à SupAgro Florac (dates à définir)
- du 9 au 13 décembre à Montpellier pour le marché de noël des exploitations agricoles sur le site Chaptal.
Ou dans le livre publié aux éditions Sansouïre. Témoignage Photo
On « aime » l'ALESA
On « aime » l'ALESA
cache/bf_imagealesa-facebook-enviecscolaire_vignette_230_230.jpgLes associations d'étudiants s'activent aussi sur les réseaux sociaux, démonstration au Lycée Lucie Aubrac. Depuis deux ans, L'ALESA utilise Facebook pour informer l'établissement de toutes ses activités.
- Selon Jean-Baptiste Dupré, président de l'association, c'est le moyen le plus simple, le plus rapide et le plus efficace de communiquer. Les affiches d'informations aposées dans les couloirs sont, au final, assez peu consultées. A l'inverse, les élèves passent beaucoup de temps devant un écran et se connectent au moins une fois par jour au réseau. L'Alesa a donc décidé de faire passer l'info là où elle est lue.
Tous les élèves ne sont pas encore fans. Pour son administrateur, c'est peut-être par peur de recevoir des infos trop institutionnelles. Alors on fait passer l'info, du blabla administratif ou des âneries, on en a trouvé aucune trace sur cette page: simplement les événements auxquels participent les élèves, quelques infos sur la vie associative des Alesa et pas mal de sourires. Et on rejoint donc le vux de Jean-Baptiste : voir plus de fans sur cette page, plus d'interactions, et pas qu'entre élèves. Anciens élèves, enseignants et tous ceux qui s'intéressent à la vie du Lycée sont les bienvenus!
Enfin, pas sur qu'il s'en soit rendu compte mais, en deux ans, Jean-Baptiste est aussi devenu community manager : une compétence de plus en plus appréciée. Web Témoignage
Pariothon à Perreux
Pariothon à Perreux
cache/PariothonAPerreux_cross-une_vignette_230_230.jpgDans le cadre du Téléthon, les élèves de l’EPL de Roanne Chervé ont organisé un cross pour récolter des dons. Rencontre avec Guillaume, Grégory et Quentin qui nous racontent leur expérience dans cette organisation.
Vous avez organisé un cross dans le cadre du Pariothon, le téléthon de Perreux. Pourquoi avoir fait ce choix ?
Dans le cadre de notre projet initiatives et communication, on doit réaliser un projet. Nous avons sélectionné le cross de l'établissement qui se fait depuis 4 ans maintenant, avec le Pariothon.
Cette année on a voulu améliorer la communication surtout pour les apprenants et tous les apprentis : c'est un bâtiment à part dans l'établissement, il était un peu délaissé, il n'y avait pas de communication de faite. Et on a essayé d'intégrer d'autres établissements voisins qui viennent participer, qui apprennent ce qu'est le Téléthon, parce que tout le monde ne sait pas forcément ce que c'est.
Comment vous avez fait pour améliorer la communication ?
Cette année on a mis en place un parrainage des coureurs et on a fait une réunion avec tous les délégués de l'établissement pour leur expliquer ce que c'était le Téléthon, à quoi servent les dons. On leur a distribué la fiche parrainage en leur expliquant à quoi elle servait. Elle a plutôt bien marché d'après les retours que j'ai eu. On l'a aussi fait passer aux établissement qu'on invitait. On a essayé d'aller les voir pour avoir une réunion avec les délégués mais ça n'a pas été possible avec les deux, on a seulement eu une réunion avec les profs d'EPS.
On a réussi à inviter 100 personnes cette année : 50 qui ont marché et 50 qui ont couru. Plus les élèves d'ici, en tout 550 personnes ont marché. Il y a aussi eu des clubs de marche qui ont aidé à encadrer la marche de l'établissement
Ça a marché, vous avez eu plus de résultat que les années précédentes ?
Toutes les actions ne sont pas finies, mais ça a plutôt bien marché pour le cross. On n’a pas les résultats finaux, mais c'est bien parti cette année.
Le cross, c'était physique, non ?
Ça dépend, il y avait plusieurs catégories. Il y avait deux tours de 2,3 km. Pour les filles il y avait un seul tour. Et la marche faisait 8,4 km. Elle passait par Perreux cette année, elle ne passait pas que dans l'établissement.
Nous on a fait ça pour courir pour ceux qui ne peuvent pas ou qui ne peuvent plus, pour les soutenir dans la maladie.
Pour vous la communication ça s'est traduit comment ?
Nous on a surtout un rôle de communication avec les établissements, avec les élèves en allant à leur rencontre. Il y a eu aussi une page Facebook de l'établissement où il y a eu beaucoup de publicité de faite.
Est ce que cette action a fait avancer les mentalités sur le handicap dans le lycée ?
Je pense qu'il y a beaucoup de jeunes qui ne savaient pas et qui maintenant savent le but du Téléthon. On a informé beaucoup de gens, surtout les petits. Tous ceux qui sont arrivés récemment sur l'établissement, c'est la première fois qu'ils voyaient le cross. Même les collèges qu'on a invités, les collégiens de 5e, 6e n'étaient pas forcément au courant de ce que c'était. Pendant le déroulement du cross il y a eu un petit reportage sur un enfant qui a perdu la vue en quatre mois, ça les a un peu touché quand même.
Ça s'est passé comment ? Pendant les cours ?
Pendant trois heures, les cours ont été banalisés pour le cross.
Vous courriez ?
Non, on organisait. On aurait bien aimé mais cette année on n’a pas pu.
Il fallait qu'on fasse l'accueil de tous les établissements. Toute notre classe a participé : ils surveillaient les différents groupes invités, ils couraient avec eux, ils restaient avec eux pendant le déroulement du cross pour qu'ils ne se perdent pas. Et il y avait des messages qui étaient passés à la sono.
Ça a créé des nouveaux liens avec ces établissements ?
Ah oui, ils étaient très contents, c'était la première fois qu'ils venaient et ils ont été agréablement surpris et ils nous ont dit que si c'était à refaire, ils seraient ravis de revenir.
Ça vous a donné des envies d'organiser d'autres événements ? Vous avez des projets ?
Pour l'instant non, c'était la première fois qu'on organisait un projet de cette envergure et maintenant qu'on en a fait un, à refaire je serais partant. C'est vrai que ça prend du temps mais une fois les études terminées, ça peut être intéressant à refaire.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur la page Facebook du Cross.
Vous pouvez aussi suivre l’actualité des lycéens sur la page de l’établissement.
Projet Vivre ensemble à Mancy
Projet Vivre ensemble à Mancy
cache/ProjetVivreEnsembleAMancy_classe-mancy_vignette_230_230.pngAu LEGTA Lons-Le-Saunier Mancy, des élèves des filières Équines et SAPAT se sont associés pour organiser un après-midi au service du « vivre ensemble ». Témoignage de Hélène, Kylian, Juliette, Maud, William et Alice.
Pouvez-vous nous présenter votre projet ?
Le lycée est divisé en deux parties, deux filières : la filière service à la personne et aux territoires et la filière cheval et il y a pas mal de différends entre les deux filières. On essayé de faire une action avec les deux. C'est à dire d'organiser une après-midi avec différentes activités pour les rapprocher.
On a fait trois activités différentes : la première c'était dans le gymnase du lycée. On faisait des petits jeux pour se connaitre avec les prénoms, des gestes ou en mettant une personne qui était en 'service' et une personne qui était en 'cheval' ensemble, les pieds liés ou les yeux bandés, dirigé par l'autre. On a fait une activité au centre hippique où c'est des élèves de la filière cheval qui expliquaient à des élèves de la filière 'service' comment se déroulaient les activités au centre. Après, la dernière activité avait lieu à la cantine où les élèves de la filière service ont préparé à manger avec des élèves de la filière cheval.
Comment s'est formé votre groupe ?
Il s'est créé suite à la journée de la laïcité : l'année passée on a fait quelques actions : on a fait un arbre à empreintes, on avait fait une photo avec un 'peace and love' géant avec tous les élèves qui se tiennent la main avec les professeurs, un repas avec des thèmes du monde. Ça s'est formé comme ça, après on a continué parce qu'on a trouvé que ça s'était bien passé.
Et ça été long à organiser ?
Oui, quand même. Ça s'est déroulé sur plusieurs séances. Lors des réunions entre midi et deux heures, autour d'un pique-nique. Tout au long de l'année on se réunissait toutes les semaines. Et à chaque fois qu'on se réunissait, on se répartissait les tâches, on se disait qui fait quoi, qui va voir qui. On avançait petit à petit.
Est-ce que vous avez vu des changements dans les relations entre les deux filières après cette journée ?
À la cantine, il y a des groupes des deux filières qui mangent ensemble, on les voit aux pauses ensemble. Alors qu'au départ, ils avaient des préjugés les uns envers les autres. J'ai même eu des personnes qui sont venues me voir pour me dire qu'elles avaient beaucoup aimé.
Et vous, qu'est-ce que ça vous a apporté de travailler sur l'organisation de cette journée ?
À encadrer un groupe d'élèves, à s'organiser, à être plus autonome, à parler devant un groupe d'élèves aussi, à savoir s'exprimer : leur expliquer la journée, organiser, tout ça …
Et maintenant qu'est ce que vous allez faire ? Vous avez prévu une suite à cette journée ?
Pas encore. On se réunira encore l'année prochaine et puis on verra … Mais oui, franchement, on va continuer. On cherche toujours à recruter des gens !
Quand l'élève est prof
Quand l'élève est prof
cache/bf_imagefourmis_vignette_230_230.jpgUne enseignante en formation à SupAgro Florac nous raconte ce qu'elle ressent en tant qu'"élève".
La Fourmi est parmi vous. Elle donne, le jour, des cours en lycée agricole ; elle retranscrit, la nuit, ce qu'elle a observé la journée. La Fourmi, est-ce l'un de vos professeurs...? La Fourmi se glisse dans les couloirs et les salles de votre lycée, d'où elle vous observe grandir, apprendre, vous ennuyer, mûrir, attendre, vous émouvoir, découvrir, vous amuser, traîner des pieds, désirer, vivre, sur les montagnes russes de votre adolescence.
- Je les sens qui frétillent, pas aussi tranquilles que moi, pas aussi sereines, heureuses d'apprendre ; elles, elles seraient plutôt nerveuses et trépidantes. Je décroise les jambes. J'ai si peu à faire, me semble-t-il : prendre des notes, regarder, écouter. C'est apaisant. Je pourrais même tenter l'écoute flottante, si je le voulais, mais la petite voix en moi qui n'a pas eu de formation continue depuis des années m'intime l'ordre de ne pas céder à la passivité : « hé, psst, toi, là », fait-elle avec autorité. « Tu as traversé la France pour venir chercher des idées et des réponses à tes questions insolubles : tu es donc priée de ne pas te contenter d'une spécialité à la châtaigne pour seul souvenir.»
- L'estime de soi. On est bien, ici. Je croise les jambes dans l'autre sens. Il fait frais, mais on est bien.
- C'est un schéma, sur le diaporama. Je réalise soudain que j'ai oublié ma montre et qu'elles sont toujours là, autour de ma cheville gauche. Rester concentrée. Attentive au schéma ; j'ai un peu de mal, en général, avec le côté schématisant, résumé, réducteur, des flèches et des carrés émaillés de smileys. Je préfère les nuances, les petites notes en bas de pages, les phrases à rallonge, les exceptions, les énumérations, les commentaires de parenthèses en parenthèses, les adjectifs enlacés les uns aux autres, les points de vue contradictoires que l'on doit chercher à tout prix à rendre complémentaires...
- Il fait froid, je n'ai pas l'heure, je suis bien, j'entends des idées qui me plaisent et correspondent à l'image que je me fais de notre métier. On construit sûrement l'estime de soi des élèves en favorisant celle de leurs professeurs.
- Elles circulent à présent dans les mollets et je secoue les orteils en vain pour les en chasser. Discrètement. Je ne veux pas me faire remarquer, dès le premier jour de stage. Je pose les pieds au sol, bien plantés. Si elles pouvaient en profiter pour aller voir ailleurs si ma peau s'y trouve, je ne dis pas non. Je ne les laisserai pas... aïe ! les voilà déjà trépignant tout autour de mon genou...
- Je penche la tête sur le côté car la diapo suivante est projetée de travers. Il me faut repartir d'ici munie de nouveaux outils pour sortir mes élèves de leur passivité, inaction, inertie. Je me redresse soudain quand cette gradation d'impuissance me traverse l'esprit : ne pas donner, à mon tour, cette désagréable sensation de l'élève qui épouse la forme de la table pour signaler qu'il aimerait être partout ailleurs, présent sur toute la surface de la terre, sauf ici, justement, dans la salle de classe qui l'éteint. Soyons solidaire de la formatrice, donnons-lui ce que nous aimons quand nous enseignons : nous faire porter par l'attention de l'auditoire. J'acquiesce exagérément, je souris de toutes mes dents, j'écarquille les yeux, je fais voui voui en boucle, les coins des lèvres à la limite du cuir chevelu ; avant de changer d'avis car mon exagération risque d'être interprétée comme de l'ironie déplacée. Je reprends alors ma tête quotidienne, vite interrompue par une invasion en bas des cuisses.
- Qu'est-ce qui différencie un prof-élève d'un élève pas encore prof ?
- L'élève qui a connu l'autre côté du bureau se met à tout analyser : la démarche pédagogique qui lui est proposée, les sources des documents, sa propre écoute, sa place dans le groupe, ses envies de bavardages, sa participation et ses possibles conséquences, constructives ou pas. Et il doit se lever soudain, nerveusement, envahi de fourmis dans la jambe gauche. Je bondis pour m'en débarrasser.
Aline GATIER, professeur de français-philosophie, LEGTA du Mans. La fourmi
Radio Enviesco
Radio Enviesco
cache/bf_imagebartas-envie-scolaire_vignette_230_230.jpgL'équipe d'Envie Scolaire était sur Radio Bartas. Présentation du projet en quelques minutes.
Réécoutez l'émission :
Rencontres Alesa & web TV
Rencontres Alesa & web TV
cache/bf_imageweb-tv-alesa_vignette_230_230.jpgDu 7 au 10 avril 2014 avaient lieu les premières rencontres nationales Alesa (Association des Lycéens, Etudiants, Stagiaires et Apprentis). Un regroupement qui aura aussi donné naissance à la Web Télévision Top Alesa.
- Pour ces rencontres, l'association avait décidé d'interroger sa place au sein de l'enseignement agricole en testant des méthodes très variées, et souvent novatrices. Vous connaissez le GrOdébat, le Pense-Ecoute ou le débat mouvant ? Ce sont les outils qu'ont expérimenté les participants, jeunes ou adultes, pour faire avancer leurs idées et interroger autant leur engagement associatif que les interactions d'Alesa avec l'établissement.
Pour rendre rendre compte de la richesse de ces journées, les participants ont réalisé un journal télévisé quotidien. Top Alesa alterne reportages, interviews et présentations "en direct" en trois émissions. On vous invite à découvrir très vite ce JT hors norme et complètement réjouissant (chose rare pour un JT). Les images nous confirment la réussite de ces rencontres : traiter des questions sérieuses, sans trop se prendre au sérieux.
Vous pouvez aussi retrouver un compte-rendu écrit au top de ces rencontres surle site du Lycée Agricole du Bourbonnais. Délégués Vidéo
Rencontres des écodélégués en PACA
Rencontres des écodélégués en PACA
cache/RencontresDesEcodeleguesEnPaca_ecoresponsable_vignette_230_230.jpgQu'ils se présentent comme écocitoyens, écoresponsables, écodélégués... tous ces lycéens de PACA ont le même objectif : faire bouger les choses dans leur lycée et sur la planète
Le témoignage de Romane
Retrouvez tous les autres témoignages sur la page Facebook Tous ecoresponsables. Et pour en savoir plus sur les eco-délégués : edd.educagri.fr Vidéo Témoignage
RESEDA sérieusement à l'écoute des ados.
RESEDA sérieusement à l'écoute des ados.
cache/bf_imagezoom-reseda_vignette_230_230.pngLe Réseau d'éducation pour la santé, l'écoute et le développement de l'adolescent amorce souvent de jolis projets présentés ici. Mais c'est quoi ou c'est qui RESEDA ? Réponse en quelques lignes, et un magnifique film d'animation sur l'adolescence.
Pas toujours facile de comprendre l'adolescence, même (voire surtout) pour les adolescents. RESEDA nous donne son point de vue sur le sujet dans un court-métrage d'animation.
Dans cette vidéo, dont le titre s'inspire d'unpoème de Rimbaud, le Réseau éffleure tous les questionnement du passage à l'âge adulte, et dévoile tous ses sujets de prédilections. L'amour, l'alcool, la santé, l'identité ... RESEDA en parle, vous en parlez dans ces projets.
On vous a déjà dévoilé ici le projet d'Alexia, Benjamin, Catherine et les autres sur l'addiction, ou les machines à émotion. Accompagnés par des pros de l'image, les élèves impliqués dans ces projets nous donnent leur point de vue sur les thématiques phares de l'adolescence.
Ressentir
Ressentir
cache/RessentiR_ressentir_vignette_230_230.jpgÀ l'EPL Auch Beaulieu Lavacant, les lycéens ont pris le micro pour laisser leurs émotions s'exprimer. Dans un lycée ponctuellement transformé en studio grâce à l'association Oaqadi, ils se sont construit une émission sur mesure. Ça nous parle de coup de coeurs, de coups durs … de leurs vie, et celle de leurs invités : artistes, reporter de guerre ou rugbyman. « Ressentir », c'est ce qui vous attend à l'écoute de ces deux émissions :
PREMIERE PARTIE
Ici, retrouvez les papiers de Ali, Cindy, Benjamin, Adrien, Christophe, Laure, Étienne, Aurélie, Romain et Maëva. Et les interviews de Laurent Pareti, jongleur et du groupe de rock Nous, Christine F(Christine Fort, Hakim Bournane, Philippe Bonnet et Jean Lou Escalle)
SECONDE PARTIE
Ici, retrouvez les papiers de Maëlia, Sharon, Gabriel, Johan, Marie-Clara, Léa, Océane, Lucie, et Thomas. Et les interviews de Thierry Flamand, documentariste, ancien JRI à France Télévision, Frédéric Medvès, capitaine du FCAG et Nicolas Bourrust, ancien joueur professionnel de rugby.Un projet réalisé dans le cadre du projet "ce que j'entends quand je m'écoute" et des cours d'ESC. En collaboration avec l'association OAQADI. Radio Témoignage Émotions
Une blogueuse agricole en Islande
Une blogueuse agricole en Islande
cache/bf_imagecamille-movagri_vignette_230_230.jpgSur MoveAgri, des élèves de l'enseignement agricole racontent leurs stages à l'étranger. Rencontre avec Camille Leveque, étudiante en BTS Analyse, Conduite et Stratégie de l'Entreprise Agricole et blogueuse. Partie travailler dans une ferme en Islande, elle nous parle de son séjour ici en quelques mots, et de manière plus détaillée sur son Blogagri, richement illustré (lauréat 2015 sur le site).
Tu es partie où et quand ?
C'était dans le sud de l'Islande, dans la ville de Hvolsvollür. Je suis partie fin juin et je suis revenue mi-août
Et pourquoi as-tu fait ce stage ?
C'était un stage très fortement recommandé dans la filière. Il n'y a pas d'évaluation formative dessus, mais ça rentre dans le calendrier de la formation : il y a un créneau prévu pour et on prépare le voyage ensemble. Je trouvais que l'occasion était bonne d'aller à l'étranger sur une exploitation agricole et de découvrir d'autres manières de faire.
Comment as tu choisi l'Islande ?
J'ai cherché d'abord un pays où il y avait des beaux paysages, parce que j'aime bien ; plutôt du côté « nature sauvage ». Et je voulais une destination qui n'était pas à l'autre bout du monde parce que j'avais pensé à la Nouvelle Zélande qui était un petit peu onéreuse. Donc j'ai choisi l'Islande par curiosité pour leurs stratégies agricoles.
Quelles stratégies ?
Vu que c'est une terre qui est très jeune, encore vierge de forêt, ils sont en train de planter des forêts sur place, en train d'essayer des essences des différents pays. Ils font aussi un gros travail sur la reconquête des friches suite aux éruptions. Il y a une manière de gérer l'agriculture face aux éruptions, face au fait que le climat est très particulier, etc.
Comment as tu trouvé les infos pour partir ?
Pour le lieu de stage j'ai du chercher un peu. Je n'ai pas trouvé sur MoveAgri ou sur d'autres site qui donnent habituellement des lieux de stage, il n'y avait pas grand-chose. Donc en fait, je me suis rabattue sur les sites de woofing. J'y ai trouvé une adresse, ce qui m'a permis de rentrer en contact et de choisir un stage.
Parlons du blog. D'où vient l'envie de communiquer sur ton séjour ?
Le fait que je n'aie trouvé aucune information quand j'ai cherché. C'est une destination qui n'avait pas été choisie par des étudiants avant, ou ils n'en avaient pas parlé. C'est toujours rassurant d'avoir des informations, permettre de s'aiguiller, savoir si c'est un pays qui nous tente ou pas. C'est un peu pour ça que j'ai fait le blog. J'y ai pensé au moment où j'ai cherché et où je n'ai rien trouvé et je me suis dit que ça serait sympa pour d'autres pour les années suivantes. Et j'aime bien écrire et partager, le blogagri me permettait de le faire.
Il paraît que la section « Islande » de MoveAgri a été créée pour toi.
Oui mais j'ai rencontré beaucoup d'étudiants qui voudraient partir maintenant.
Comment as tu financé ton séjour ?
Je suis partie sur des finances personnelles, je n'ai pas demandé de bourse. J'aurais pu en avoir un petit peu mais vu que j'avais travaillé un peu avant et que ce n'était pas un voyage qui était extrêmement cher, j'ai préféré laisser la place à ceux qui en avaient plus besoin que moi.
Quel impact ce séjour a eu sur toi ?
Ça m'a permis de m'écarter du modèle français pour aller regarder une agriculture plus éloignée.
Moi qui n'était pas du tout du milieu agricole j'étais toujours un petit peu mal à l'aise pour parler d'agriculture et, quand je suis revenue, je me suis sentie beaucoup plus à l'aise. J'avais un regard un peu plus aiguisé, c'était pas mal. Et il y a tout ce qui va avec les voyages à l'étranger : se sentir plus à l'aise avec la langue, plus sûre de manière générale.
Et aujourd’hui, quels sont tes projets ?
Maintenant, je suis en stage à la confédération paysanne, à la CIAP (coopérative d'installation en agriculture paysanne), qui travaille sur les réseaux paysans et l'installation de jeunes agriculteurs sur le territoire. Et mon projet professionnel est de réfléchir aux stratégies de territoire; aux politiques agricoles locales, nationales et internationales.
Retrouvez toute l'aventure de Camille, et ses illustrations, sur son Blogagri
Une conférence contre le fanatisme
Une conférence contre le fanatisme
cache/bf_imageconference-fanatisme_vignette_230_230.pngA l'occasion des séances d'Accompagnement Personnalisé en philosophie, les élèves de Terminale S du lycée agricole de Rouillon ont préparé une conférence philosophique sur les faits religieux et la question du fanatisme.
Rencontre avec Josselin, Maxime et Paul.
Au programme du cours de philosophie en Terminale S, la notion de religion est devenue incontournable depuis les événements de janvier 2015. Mais sous quel angle l'aborder ? A l'occasion des séances d'Accompagnement Personnalisé en philosophie, les élèves de Terminale S du lycée agricole de Rouillon ont organisé une conférence philosophique sur les faits religieux et la question du fanatisme. G. Rabinovitch est venu parler de ces questions de religion le 22 mai 2015 dans l'amphithéâtre du lycée.
Rencontre avec Josselin (Terminale S), Maxime et Paul (Terminale STAV).
Josselin - Notre classe de terminale S a organisé la venue d'un philosophe en réponse aux attentats du 7 janvier. On voulait éclaircir différents termes à propos de la religion. On a organisé la séance et on a aussi travaillé sur la définition d'une série de mots, qu'on a distribuée à chaque élève à leur entrée dans l'amphithéâtre.
Dans notre classe de terminale S, on a pris les dictionnaire avec un petit groupe et pendant qu'un autre groupe s'occupait de l'organisation plus concrète de la journée, on a essayé de définir des mots. On a pris les dictionnaires, on a recoupé, on a simplifié des définitions pour pouvoir définir certains mots qui étaient du domaine de la religion. Par exemple : prosélytisme, monothéisme, athée, terrorisme, islamisme, agnostique, croyant ...
Ça vous a demandé beaucoup de temps d'organiser cette conférence ?
A vrai dire non, pas beaucoup. On passé 3 h sur le cours de philo. C'était pas énorme ce qu'on avait à faire : faire la feuille de définition des mots, expliquer la démarche au lycée, aux CPE pour qu'ils acceptent la venue du philosophe, et faire une lettre au parents des classes invitées pour expliquer la démarche. Comme l'a dit une élève en introduction de cette conférence : le but ce n'était pas de faire du prosélytisme mais d'expliquer les différents termes pour éviter les amalgames.
Vendredi dernier, Monsieur Rabinovitch a commencé à parler, à nous faire la conférence, et dans un second temps on a posé les questions, c'était un échange de questions / réponses.
Comment est née cette idée de conférence sur la religion ?
Josselin - Après le 11 janvier, notre prof nous a demandé ce qu'il était possible de faire pour ne pas en rester simplement à « oui, Je suis Charlie ». En voyant différentes initiatives à travers toute la France, on est arrivé à l'idée d'organiser une conférence pour éclaircir, et surtout éviter les amalgames qui sont faits entre les musulmans et les intégristes islamistes.
Maxime : Nous, on était spectateur mais on avait préparé puisque la veille on avait fait un débat en demi-groupe dans la classe sur la question du fanatisme. On pensait par défaut que c'était du fanatisme religieux. On était vraiment sur la question de : peut on limiter le fanatisme religieux ? Sur cette question-là les avis divergeaient beaucoup.
L'objectif était donc d'éclaircir la question du fanatisme religieux...
Josselin - La conférence était un peu plus générale. Premièrement, le philosophe nous a parlé de philosophie politique, son domaine de travail. Et en quoi la religion y était intégrée : ce qu'on faisait de la religion dans notre politique.
Après, il nous a parlé d'une métaphore sur l'enfance : on a tous un part de religiosité en nous parce qu'on a besoin d'être rassuré.
Ensuite, il nous a parlé un peu du fanatisme.
C'est un peu le reproche qui est ressorti : en effet, ce qu'il avait à dire était très intéressant. Seulement, même si on comprenait pourquoi il parlait de philosophie politique, de la métaphore de l'enfance à la sortie du ventre de la mère, il a peut-être trop développé ces aspects-là et pas assez ceux du fanatisme. C'est un reproche que la plupart d'entre nous ont fait, même si notre prof soutient qu'il faut plutôt rester dans le général et bien définir tous les termes.
Paul – J'ai été d'accord avec l'avis du philosophe. Mes camarades vous ont dit que beaucoup de personnes ont été déçues de la réponse du philosophe, mais je pense que c'est parce que la question a été mal posée. La question « comment lutter contre le fanatisme » est une question purement juridique et donc l'intervention d'un philosophe n'est pas très intéressante pour parler des solutions. Et donc il nous a plutôt axé sur le côté religieux et expliqué ce qu'était la religion à la base. Ensuite il a divergé sur le point de vue de l'enfance. On a forcément une part de religiosité en nous simplement par le fait qu'on se pose la question « qu'est-ce qu'on fait sur terre ? » - la question existentielle. Ensuite il est parti sur le fait que la religiosité n'était pas qu'une affaire de religion chrétienne, musulmane … c'était, au final, il en revenait à la question existentielle : que fait l'homme sur terre ?
Quelles sont les questions qui sont ressorties de la part des élèves ?
Josselin : Les première questions étaient sur la superstition : est-ce que la superstition pouvait être une religion ?
Ou : a-t-on vraiment besoin de la religion avec le développement actuel de la science ?
ou sur le fait qu'on soit encore dans une société marquée chrétienne, avec les jours fériés. Il développait pas mal ses réponses, ce qui fait qu'il n'y a eu que 6-7 questions en 1h.
Paul : La question a été posée : avons nous besoin de la religion avec les progrès qu'on a fait ces 150 dernières années ?
Le philosophe a répondu que, certes , on a fait des progrès technologiques incroyables, mais qui ont aussi amené à la destruction. La science, selon lui, n'amène pas de réponse sur les origines de la vie, c'est un outil. La religion est là pour rappeler à l'homme des principes de base parfois oubliés, comme par exemple qu'on ne doit pas tuer son prochain. Ça a été surtout là qu'a été axé le débat du philosophe, et non sur « comment lutter contre le fanatisme ». C'était surtout sur l'intérêt de la religion dans le développement de la société humaine.
Avez-vous trouvé des solutions pour lutter contre le fanatisme ?
Josselin : La communication, c'est important pour éviter le fanatisme. La conférence a fait avancer le débat dans le lycée.
On n'en parle pas naturellement de ça. Certes, après le 11 janvier on en parlait beaucoup... ça a sûrement relancé certaines questions, ça a peut-être permis d'avoir des avis moins tranchés sur la question.
Maxime : la communication, la translucidité (Note de la rédaction : Maxime veut parler de tempérance) permettrait de lutter contre ça. S'il y a des solutions, personnellement, je ne sais pas. Mais il nous a dit que la communication c'est un des principes pour lutter contre le fanatisme.
Au delà du débat, la préparation de l'événement vous a apporté des connaissances ? Est-ce que cela peut vous aider pour l'épreuve du bac ?
Josselin : Cela nous aide à revoir les définitions : ce sont des mots qu'on connaît, mais qu'on connaît mal, de manière abstraite et pas complète. Ça nous a permis de mieux connaître les mots.
Dans votre lycée, est-ce que cela a fait avancer les débats ?
Maxime : Je pense... on n'a pas fait de débat depuis, mais je pense que si on devait en refaire sur ce thème, les avis seront moins partagés, on divergerait moins.
On partait plus hors sujet. Le fait que le philosophe nous ait bien retranscrit les termes avec leur étymologie, ça nous a permis de mieux comprendre les termes. Du coup si on en refaisait un, on serait moins partagés.
Puisqu'on parle de définition, peux-tu définir le fanatisme ?
Maxime : Le fanatisme c'est quand on admire quelque chose mais à l’extrême.
Une machine à émotions
Une machine à émotions
cache/bf_imagevignette_imageactumachine-emotions_vignette_230_230.jpgInventez là ! C'est ce que vous propose le réseau RESEDA : une idée, un croquis et un petit mode d'emploi pour que votre machine prenne vie.
Comment ça marche une machine à émotions? Ça tourne à quoi? Qu'est ce qui se passe dans son moteur ? Les émotions sont elles les mêmes en rentrant et en sortant ? Elles agissent comment sur la machine et ceux qui l'utilisent ?
Nous ne le savons pas. Mais vous peut-être que oui ...
Si vous avez votre idée pour répondre à toutes ces questions, créez votre machine. Les trouvailles les plus bouleversantes et novatrices seront mises en images par des illustrateurs professionnels, et peut-être ainsi testées sur les émotions de tous nos lycéens.
Deux dates à retenir :
- le 10 octobre pour s'inscrire au concours
- le 28 janvier qui est la date limite d'envoi de votre projet
Toutes les modalités du concours sont disponibles en cliquant.
Webradio lycéenne
Webradio lycéenne
cache/bf_imagephoto_creation_lycee_pasteur_vignette_230_230.JPGUn studio radio vient de se monter au LEGTA de la Lozère. À partir de maintenant, vous pourrez suivre À Contre Courant, leur rendez-vous (quasi) hebdomadaire.
Formés par Radio Larzac et accompagnés par leur prof d'ESC, Florent, Adrien, Cyril, Azaad et Bastien se réunissent chaque mercredi dans le studio construit dans le lycée pour créer 15 min d'émission. Au menu : des sujets « passion » tels que le ciné ou les mangas, et d'autres plus en lien avec leur cursus comme la rencontre des anciens. La suite s'écoute sur l'audio blog qui accueillera chaque semaine leur création, et ci-dessous pour une première émission, le « crash-test ».
Pour le sujet, merci à Sylvaine Couderq, prof d'ESC au LEGTA de la Lozère - Lycée Louis Pasteur