La nuit du Loup-Garou

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A la fin du mois de mars, dans une grange nichée au fond des bois près de Thiercelieux, s’est déroulé un nouveau rituel : La nuit des loup-garous. Là, une meute de joueur s’affrontait, entre villageois et loup-garous. Tous avaient répondu à l’appel lancé par quatre étudiants en BTS DATR : Chloé Vermeulen, Hector Domalain, Alexis Roland et Marjolaine Delhomme … ou comment donner un dimension locale, ludique et pérenne à un projet scolaire.

Qu’est ce que cette nuit du Loup-Garou ?
Hector : M. Monnier, Maire de la commune de Montolivet, nous a proposé le projet suivant : valoriser les jeux qui étaient offerts aux jeunes dans la commune mais qu’ils n’utilisaient pas toujours. Donc on devait créer une animation, autour d’une après-midi, avec ces jeux, qui s’est développé comme une première édition de la “Fête du jeu” à Montolivet. La suite de ce festival a été la Nuit des Loup-Garous. Cette soirée reprenait un jeu très célèbre créé à Thiercelieux par Philippe Des Pallières et Hervé Marly, un des hameaux de Montolivet : “les loup-garous de Thiercelieux”, qui est un jeu mondialement connu à l’heure actuelle.
En quelque mot, comment peut on expliquer le jeu ?
Chloé : C’est un jeu de rôle, avec des cartes. Il y a un meneur de jeu qui distribue les cartes. Chaque participant découvre secrètement le rôle qui lui est attribué et le but du jeu, en très gros, c’est : pour les villageois découvrir qui sont les loup-garous et pour les loup-garous de découvrir qui sont les villageois. Dans le jeu il y a aussi d’autres personnages qui ont des pouvoirs qui permettent d’aider les villageois à découvrir qui sont les loup-garous. Tout le jeu est narré, du début à la fin. Tous les gens ferment les yeux et tour à tour les personnages sont appelés pour remplir leur rôle. Suite à ça tout le monde se réveille et il y a un débat pour savoir qui a été tué et qui va être tué ensuite pour découvrir les loup-garous
H : On essaie de défendre sa propre peau, quoi.
Et tout au long d’une nuit, ça se passe comment ?
H : Pour la soirée, on s’est installé dans une grange prêtée par un des agriculteurs de Thiercelieux. On avait installé quatre tables de jeu, avec quatre meneurs différents. Les joueurs alternaient en fonction des tables à chaque fin de partie.
C : On jouait autour des tables dans la grange, avec une ambiance un peu tamisée. On avait prévu la décoration.
H : On avait aussi un petit fond sonore, derrière, pour être dans l’ambiance “loup-garous”.
C’est une journée où vous avez initié les gens ou ce sont surtout des fans qui sont venus ?
C : En fait on organisait une initiation en fin d’après-midi, avant le repas, pour ceux qui ne connaissaient pas le jeu. Il y a eu beaucoup de fans aussi, mais il y avait une petite partie de gens qui ne connaissaient pas avant et qui ont beaucoup aimé.
H : Il y avait des gens du coin, mais on avait aussi des gens qui sont venus de Reims, d’un peu partout en Seine et Marne, et des gens du sud aussi.
Parlons du projet : comment s’est passée l’organisation
C : Dans le cadre du BTS, on a toute une méthodologie de projet relative aux projets qu’on va monter. On a plein d’étapes à suivre pour concevoir un projet. Là on s’est répartit les tâches, on a vu ce qu’il y avait à faire. On avait des échéances à respecter pour prendre des rendez-vous pour mettre en place le projet.
H : Un de nos professeurs fait partie du conseil municipal de Montolivet et nous a présenté le projet. Nous ça nous a intéressé. On s’est dit que ça pouvait être intéressant de bosser là-dessus, de développer l’idée du festival, qu’il devienne pérenne. Et par la même occasion remplir une de nos épreuves finales pour notre BTS.
Vous préparez ça depuis longtemps ?
H : C’est depuis septembre
C : L’échéance c’était le 26 mars, on a eu depuis septembre pour travailler dessus. On avait deux plages par semaines de 3 ou 4 heures de cours, donc on avait sept heures par semaines dédiées à ce projet. Après on travaillait forcément en dehors des cours parce qu’il y avait beaucoup de choses à faire, qu’on ne pouvait pas faire uniquement sur ces plages horaires. Il y a énormément de délais à respecter. Avec les commanditaires il faut être présent pour pouvoir appeler, être à l’écoute en cas de questions de leur part, voir ce qu’ils attendent de nous et être disponible.
H : On avait aussi des réunions avec le conseil municipal. On en a eu trois. Et avec tous les partenaires pour déterminer leurs attentes et les nôtres, leur présenter nos outils de communication, puisqu’on a du promouvoir cet événement. Nous devions aussi contacter le créateur du jeu du Loup-Garou pour savoir si lui-même était d’accord pour créer un événement par rapport à son propre jeu. Il était tout à fait d’accord, il fallait juste rajouter certains copyrights sur les affiches.
Ensuite, il fallait installer dès la veille : nettoyer la grange, préparer l’installation de la salle, les tables... Prévoir le repas aussi, parce qu’on avait un repas qui était organisé entre l’après-midi et la soirée; établir les tarifs, pour le repas mais aussi pour la soirée car l’entrée n’était pas gratuite.On l’avait fait à 5€. Et aussi recruter des animateurs pour la soirée du loup-garou, pour animer les tables de jeu.
Vous avez rencontré des difficultés particulières, ou tout s’est bien déroulé ?
C : Dans l’ensemble on a pas eu de réel problèmes, tout s’est bien déroulé. On a su gérer je pense
H : Et tout s’est très bien fini
Et ça s’est bien passé? Vous étiez content du résultat ?
C : Ah pour la journée oui, on a rempli tous nos objectifs. On attendait 30 personnes, on en a eu pas loin de 70. Et le soir pareil, on a eu une soixantaine de personnes alors qu’on avait limité normalement à 50.
Comment avaient-ils eu l’info ?
C : On avait créé une page Facebook aussi. On avait essayé de diffuser pas mal sur internet, sur les forums aussi.
H : Après, il y a eu pas mal de bouche à oreille
C : Mais je pense que la plus grosse partie de la communication, le plus gros travail, c’était la page Facebook Entre jeux et loups
H : C’est le nom du Festival
Est ce que le festival va se refaire ?
H : On a un rendez-vous la semaine prochaine pour établir si le projet est valide pour les années suivantes. Mais visiblement, vu le succès qu’il a eu, les retours qu’on a eu du conseil municipal et les personne qui étaient là ...
C : Et les gens qui étaient frustrés aussi de ne pas avoir pu venir à la première édition
H : Oui, on pense que le projet pourra devenir pérenne.
Et c’est vous qui vous en occuperez ?
C : Malheureusement, c’est notre dernière année de BTS. On s’est porté volontaires pour porter un coup de main en cas de besoin, mais je pense qu’ils vont se débrouiller seul l’année prochaine

Pour suivre leur projet : la page Facebook Entre jeux et loups

Jeu Témoignage

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