L'orientation de lycéen à lycéen en speed dating
L'orientation de lycéen à lycéen en speed dating
cache/bf_imagespeed-dating-orientation_vignette_230_230.jpgL'année dernière, Claire Berest, professeure de français, testait le speed dating de l'orientation dans sa classe, et nous livrait sa recette dans une fiche pratique. Cette année, le conseil de la vie lycéenne l'applique à tout le lycée. Rencontre avec David, Brenda et Hannah, à l'or
Comment avez vous décidé d'organiser ce speed dating de l'orientation ?
David - L'année dernière ça avait été organisé par Mme Berest pour une classe de seconde, et beaucoup d'élèves ont trouvé que c'était génial. En apprenant ça on s'est dit « Pourquoi ne pas l'étendre aux huit classes de seconde ». En seconde, il y a beaucoup de questions, d'interrogations, d'autocensure. On pensait leur en dire un peu plus sur les différentes filières qui existent après la seconde.
Hannah - Le speed dating c'est important. Quand on est en seconde, on se demande pas mal ce qu'on peut faire comme filière. Et malgré le travail avec les professeurs, c'est bien de pouvoir parler avec des personnes qui ont notre âge, pour savoir ce que eux en pensent, ce qu'ils font, etc.
Je trouvais que c'était important de pouvoir donner ça aux secondes qui préparent leur avenir.
Vous êtes en terminale, vous n'avez pas profité de la session précédente. Ça vous a manqué ?
D. - Je pense oui, non pas que j'aurais voulu changer d'orientation, mais on a beaucoup d'à priori de clichés sur les différentes filières quand on arrive en seconde. Certains profs n'aident pas non plus pour les casser ces clichés.
Moi je suis allé en « S » par défaut. Je ne regrette pas vraiment, mais beaucoup d'élèves vont en « S » par défaut. Beaucoup de filles s'auto-censurent et se disent "je ne peux pas aller en S donc je vais aller en ES". Il y a beaucoup de préjugés sur les différentes filières quand on ne les connaît pas.
Cette expérience peut changer la donne ?
D. - Complètement. Les terminales sont très bavards, les premières aussi, ils présentent leur filière avec enthousiasme et les secondes aiment ça. Il y en acertains que ça a conforté : ils nous expliquent leur projet et leurs appréhensions et on les a guidés, et d'autres ont pu changer : ils se sont aperçu que la filière littéraire n'était pas faite pour eux (par exemple). Les retours en tout cas ont toujours été très positifs, ça leur a beaucoup appris.
H. - Je suis en première L. Beaucoup pensent que c'est une sous-filière. C'était pour moi un moyen de pouvoir dire que ce que je fais en L. C'est une filière comme les autres et on peut faire des métiers vraiment très bien après. J’ai pu donner aux secondes des arguments pour leur dire que cette filière est vraiment très bien.
Comment s'est passé l'organisation ?
D. - Ça a été la plus grande difficulté. En seconde les élèves ont une heure d'accompagnement personnalisé avec leur professeur, une heure de « vie de classe ». On s'est dit qu'on allait faire ce speed dating pendant leur heure de vie de classe. On a de la chance dans notre lycée : il y avait beaucoup d'élèves motivés et on a en trouvé à chaque fois pour venir pendant les heures de vie de classe des secondes leur présenter leur filière. On a tous connu ça d'être en seconde et d'être perdu pour son orientation.
En speed dating, les « conseillers » sont là pour répondre à des questions ou proposer un exposé ?
D. - Pour faire court, le speed dating, c'est des petits îlots de 10 personnes, avec deux élèves de terminale, et comme on est en petit comité, le dialogue est plus simple. L'objectif c'est vraiment le dialogue. Faire un exposé sur le nombre d'heures de math et de physique qu'on a en terminale, ça intéresse pas grand monde. Bien sûr on explique un peu qu'elle était notre situation en seconde, nos moyennes, … Mais on ne s'éternise pas vraiment là-dessus. Les secondes avaient presque tous préparés des questions, c'était plus du dialogue que des exposés.
Le speed dating et le fait d'orienter des secondes, ça vous a servi aussi ?
Brenda - Ça permet de prendre du recul par rapport à la filière qu'on a choisi, de se rendre compte de ce qu'on fait, de ce qu'on est en train de vivre. C'est très bien. Avoir à parler de sa filière, c'est se rendre compte de tout ce qui est bien, ou moins bien, et de ce qui pourrait être amélioré.
Quand on leur parle de la charge de travail, on se rend compte qu'il y a peut-être moyen de mieux arranger notre manière de faire pour avoir moins à travailler.
Pour en revenir au Conseil de la vie lycéenne. Pourquoi avoir choisi de devenir représentant des élèves de votre Lycée ?
D. - Arrivé en terminale, je me suis dit « maintenant que tous les terminales sont partis, c'est à nous de reprendre toutes les activités qui étaient organisées l'année dernière. On a par exemple « Festiroise » qui est une grosse fête de fin d'année avec des tournois sportifs.
Je me suis dit « comme il n'y a plus de terminales, il faut bien que quelqu'un soit là » et comme j'adore m'investir, je vais le faire, je me présente aux élections et j'ai été élu.
Là on est en plein préparatifs pour la première édition du bal du Lycée.
B. - Je ne suis pas au CVL mais à la maison des lycéens qui travaille main dans la main avec le CVL.
Ça m'a apporté des capacités d'organisation. On organise pas mal d'événements, on gère un budget, ce qui est plutôt utile pour après … ce sont des petites choses aux lycées qui nous apportent des outils pour l'avenir.
H. - Organiser des choses, pouvoir créer des choses pour d'autres personnes, j'ai toujours beaucoup aimé faire ça. Et m'engager dans le CVL c'était un moyen de créer des choses, être avec des personnes que je ne connaissais pas forcément, les rencontrer. Et, tout simplement, quand on fait quelque chose comme le bal du Lycée, on est heureux : on a créé quelque chose pour faire plaisir aux gens. Moi je suis heureuse de faire ça, de pouvoir m'investir. Ça me donne un avant goût d'associations dont je pourrais faire partie plus tard.
Pour organiser votre speed dating, téléchargez la fiche pratique
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