Nous, fils et filles d'agriculteurs
Nous, fils et filles d'agriculteurs
cache/bf_imagefils-agri_vignette_230_230.jpgCette année, les lycéens du LEGTPA de la Lozère ont dressé le portrait de la jeunesse paysanne. L'exposition « Nous, fils et filles d'agriculteurs de Lozère » démonte les clichés et nous fait voir le visage d'une génération ancrée dans ses racines et son époque.
De novembre 2012 à février 2013, la classe de deuxième année bac pro a parcouru les routes (parfois enneigées) du département pour aller à la rencontre des enfants d'agriculteurs. Plus d'une quarantaine d'entretiens photographiques ont été réalisés, souvent sur les exploitations où ceux-ci avaient grandis.
Sur les photos, cette identité s'esquisse dans une posture, un décor, une mise en situation. Quelques paroles suffisent comme légende. C'est la réussite des apprentis photographes : avoir capté leur sujet en un cliché. Dans cette approche, ils auront été guidé par leur enseignante d'éducation socio-culturelle et par Sara Jabbar Allen, photographe professionnelle essentiellement portraitiste.
Après St-Chely, Nîmes et Paris découvrez l'expostion :
- du 17 mai au 1er juin et du 14 août au 15 septembre à Nasbinal
- le 18 juin 2013 à l'AG MSA du Languedoc à Nîmes
- En octobre au Ministère de l'agriculture pour la rencontre de proviseurs
- Cet automne à SupAgro Florac (dates à définir)
- du 9 au 13 décembre à Montpellier pour le marché de noël des exploitations agricoles sur le site Chaptal.
Ou dans le livre publié aux éditions Sansouïre. Témoignage Photo
Aujourd'hui, La Fourmi peint
Aujourd'hui, La Fourmi peint
cache/bf_imagefourmis_vignette_230_230.jpgLa Fourmi est parmi vous. Elle donne, le jour, des cours en lycée agricole ; elle retranscrit, la nuit, ce qu'elle a observé la journée. La Fourmi, est-ce l'un de vos professeurs...? La Fourmi se glisse dans les couloirs et les salles de votre lycée, d'où elle vous observe grandir, apprendre, vous ennuyer, mûrir, attendre, vous émouvoir, découvrir, vous amuser, traîner des pieds, désirer, vivre, sur les montagnes russes de votre adolescence.
Télécharger le fichier tableauPoussin.jpg
- Balzac faisait des descriptions de Paris qui ressemblaient à des peintures. La Fourmi, elle, dispose ses élèves en tableau.
- La salle est d'un seyant saumon, lumineux.
- On s'installe au milieu. On pousse les tables, les sacs à dos ; on jette les kleenex qui traînent. Celui qui joue le Roi ordonne à ses gardes de monter une chaise en formica en guise de trône. Les deux élèves s'exécutent. On ne dit pas non à Salomon. Il s'investit tant dans son rôle que même lorsqu'il monte sur la table de classe, beige à piliers scolaires, il semble hiératique. Les gestes des mains, avec les index vers le haut, vers le bas, le dos droit : il se rapproche le plus possible de ce que lui décrit un metteur en scène improvisé, le nez dans son manuel de philo.
- « La ruse va-t-elle fonctionner pour connaître la vraie mère ? », s'interroge Salomon d'une voix claire. La Fourmi tape la réplique.
- L'un des deux gardes sort son peigne noir. Il le passe langoureusement dans ses cheveux.
- Salomon s'écrie : « à vous, les mères ! »
- On ne dit pas non à Salomon. Deux filles entrent sur notre scène improvisée au centre de cette salle de classe rose saumon, pour se mettre en place. L'une d'entre elles chute : l'enfant mort qu'elle est censée porter sur ses genoux, trop lourd, la fait basculer en arrière. L’enfant et elle échangent leurs rôles.
- « Je ne peux pas regarder ça ! », hurle l'Observatrice du Jugement de Salomon. La Fourmi tape. Bien penser leur demander de tout remettre en place avant de sortir, rumine-t-elle : ça ne fait pas sérieux, les chaises sur les tables et les bureaux en vrac dans un coin.
- Le garde, indifférent, passe inlassablement son peigne noir dans ses cheveux.
- « Je veux faire l'enfant aussi ! » réclame une voix. On en cherche donc un deuxième dans le tableau du XVIIème, qu'on trouve, dans un coin, en jaune poussin.
- Positions.
- Le premier garde se peigne ; l'autre baille.
- Pendant ce temps, le barbu du fond philosophe : « cet homme est vraiment subtil. Par son action, il va amener la vérité ».
- Il hésite : l'arrêt méditatif, avant ou après « subtil » ? La Fourmi, secrétaire, essaie les deux en alternant la ponctuation au rétro-projecteur. On se décide. C'est l'intonation qui fera ressortir l'adjectif que le Barbu du Fond est fier d'avoir trouvé.
- La Fourmi aime quand ils osent.
- On a encore deux gardes à placer, qui s’avancent l'un et l'autre. Justifiez votre désaccord. Si la conscience morale de l'un s'oppose au sens de l'obéissance de l'autre, profitons-en alors pour distinguer le légal et le légitime, risque la Fourmi qui n'en manque pas une pour essayer de glisser deux notions du programme. Certes, certes, font les deux gardes dont l'un recoiffe l'autre. On leur jette un poupon qu'on a déniché au fond d'une loge de théâtre. Le garde brandit son peigne... Arrêt sur image. "Celle-ci est la vraie mère. Et voici ma Justice."
La Fourmi aime les musées.
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Retrouvezl'intégralité du texte de cette scène. La fourmi Photo
Jouons la carte de la fraternité 2016
Jouons la carte de la fraternité 2016
cache/JouonsLaCarteDeLaFraternite2016_carte-fraternite-une_vignette_230_230.jpg"Jouons la carte de la fraternité" C'est le programme de la Ligue de l'Enseignement. Le principe est un peu celui de la bouteille à la mer : adresser à un inconnu un message de fraternité
Vous rédiger le message lors d'un atelier d'écriture et l'adossez à une photo de Pierre Faure proposée par la ligue. Les destinataires sont ensuite invités à répondre à l'adresse de la Ligue de l'Enseignement qui retransmet les messages aux auteurs. Si le principe vous plaît et que vous voulez vous jeter à l'eau : http://www.laligue.org/jouons-la-carte-de-la-fraternite-2016/
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